Lundi dernier alors qu'il était au jardin du Luxembourg avec son épouse et ses six enfants au "pique-nique pour tous" contre le mariage pour tous, Franck Talleu a été verbalisé à cause de son sweat-shirt.
Franck Tellu et sa famille devaient retrouver des amis rencontrés sur des réseaux sociaux au jardin du Luxembourg. Pour se reconnaître, ils avaient convenu de porter le sweat-shirt rendu célèbre par les manifestations des 13 janvier et 24 mars 2013.
Un vêtement, témoigne Franck Talleu, "non militant puisqu’il ne comporte pas le titre de la « Manif pour tous », mais juste une famille « normale » symbolisée. Nous n’avions emmené aucun drapeau, sifflet, vuvuzela ou autre matériel de manifestant : seule une chasse aux œufs avec les enfants devait y être organisée. Les amis, jusqu’alors virtuels, que nous y avons retrouvés étaient nombreux certes, mais ni plus ni moins agités que la foule de badauds profitant de cette belle journée du 1er avril."
"Moins d’un quart d’heure après notre arrivée, quelques agents s’approchèrent de notre groupe, agacés par nos vêtements, nous demandant de retirer ou couvrir ces sweat-shirts au motif, je suppose ô combien subversif, qu’ils représentent la silhouette d’un papa et d’une maman tenant par la main leurs deux enfants. Refusant d’obtempérer, un des agents réclama mes papiers et m’emmena au poste pour m’y verbaliser."
Motif de la contravention : "port d'une tenue contraire aux bonnes moeurs" . Mais devant la réaction très amusée du contrevenant, le motif fut transformé en " organisation d’une manifestation ludique sans autorisation ". Franck Talleu a manifesté son désaccord au bas du procès verbal, ce qui lui vaudra d’être convoqué par le tribunal de police pour des poursuites judiciaires ultérieures.
Franck Talleu s'explique au micro de Florent Boutet et Rémi Vivenot
Pas de démenti des faits de la part du service communication du Sénat, en charge des Jardins du Luxembourg. Contacté par téléphone, il explique qu'il s'agit de la "police ordinaire d'un jardin public" face à des personnes dont le comportement était tout simplement contraire aux habitudes de comportement dans les jardins. "Les surveillants ont fait application des règles comme lorsque les comportements vont à l'écart de ces règles. C'est tout, rien de plus, rien de moins, mais rien de bien grave".