Dans le Soissonnais, le vin d'Acy étouffé par le Champagne

Cette année, avec l'assouplissement de la réglementation européenne sur les appellations, ces vignerons ont demandé à planter plus de vignes pour relancer la production de leur vin. Mais l'Etat les a autorisés à cultiver seulement quelques mètres carrés supplémentaires.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le Soissonnais est une terre ancestrale pour la culture de la vigne et la production de vins "tranquilles", c'est-à-dire non-effervescents. Mais aujourd'hui, il ne reste que quelques parcelles et une petite production locale invendable car trop restreinte.

Pourquoi ? Le village figure encore dans l'aire d'appellation du Champagne, même s'il n'a pas le droit d'en produire. Donc les viticulteurs champenois ont leur mot à dire sur toute nouvelle demande. Leur position laisse aux producteurs d'Acy la saveur amère de l'injustice.

L'Etat craint la dépréciation du Champagne

En novembre 2015, certains ont obtenu le statut d'exploitant viticole sous l'IGP (Indication géographique protégée) Ile-de-France. Mais pour les vendre, il leur faut des nouvelles vignes. La nouvelle réglementation européenne du 1er janvier 2016, qui vise à libéraliser le secteur viticole, autorise en théorie à planter des nouvelles parcelles sur tout le territoire. Ces "vins sans indication géographique", soit VSIG ne peuvent cependant pas obtenir l'appellation d'origine contrôlée (AOC), comme le Champagne.

Sauf que l'Etat leur a accordé à peine l'équivalent de quelques bouteilles en plus et quelques mètres carrés de vignes supplémentaires, insuffisant pour produire du nouveau vin et le vendre. Il craint en effet une dépréciation du champagne. 

La Champagne "n'a jamais voulu nous écouter", estime Marie-Madeleine Caillet-Desmarest, viticultrice d'Acy, qui se dit victime du lobby du champagne. Banderoles, mobilisation des élus locaux, les vignerons poursuivent leur combat. Leur dossier doit être réexaminé le 30 novembre. 

Un reportage de Rémi Vivenot, Eric Henry et Cédric Delangle :
Intervenants : Thierry Petit, propriétaire d'une vigne à Acy; Dominique Pienne, vigneron; Marie-Madeleine Caillet-Desmarest, vice-présidente association "Mémoire viticole d'Acy"

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information
en direct

INSOLITE. Des soirées fétichistes et queer pour faire des rencontres, "aimez-vous comme vous voulez !"

regarder