Soissons: il louait des chambres dans des "conditions d'hébergement contraires à la dignité humaine"

A Soissons, le patron d'un bar de centre-ville louait 200 euros par mois à des hommes dont certains d'une soixantaine d'années 6 chambres insalubres sans fenêtre, sans salle de bain et avec des toilettes dans le jardin. Il est jugé ce jour en comparution immédiate.

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Ce patron du café du marché, situé rue Richebourg à Soissons, devra répondre ce jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel de Soissons de conditions d'hébergement contraires à la dignité humaine, un délit passible de 7 ans de prison et 150.000 euros d'amende.



Il est également poursuivi pour fraude aux allocations sociales pour avoir fourni à ses locataires des attestations d'hébergement leur permettant d'obtenir l'aide personnalisée au logement (APL).

Il louait des chambres de 5m², sans fenêtre ni salle de bain. Des chambres aménagées au rez-de-chaussée et à l'étage dans la cour du bar, à l'arrière de l'établissement. Les toilettes à la turque se trouvaient dans le jardin. Un seul point d'eau était accessible pour les locataires.



"Il faut imaginer des piaules de cinq mètres carrés, d'une crasse immonde, avec des cadavres de rats dans le jardin", a déclaré à l'AFP le procureur à Soissons Jean-Baptise Bladier. L'odeur est par ailleurs insupportable.



Le cafetier avoue avoir été dépassé par l'ampleur des travaux et par le décès de son père en 2006.



Elles étaient louées 200 euros, payables en espèce, à 6 hommes dont le plus âgé est proche des 80 ans. Tous vivaient dans une grande précarité et certains d'entre eux ne pouvaient pas se déplacer sans déambulateur, a souligné le procureur. Le plus ancien locataire habite les lieux depuis 1997. Mais la procédure ne concerne que les faits depuis 2010.

Aucun locataire ne veut porter plainte, estimant qu'ils étaient mieux dans ces chambres qu'à la rue.

Les occupants des chambres ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et conduits à l'hôpital pour être examinés, selon la même source. Certains ont été relogés dans des foyers, d'autres se trouvaient encore à l'hôpital mercredi dans l'attente d'un logement.

Le patron du bar, âgé de 39 ans, sans antécédent judiciaire, a été interpellé mardi, à la suite d'un contrôle administratif du débit de boissons, et placé en
garde à vue.




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