Pendant 2 jours, la Cour d’assises de l’Oise examine le cas de Mickaël V.: cet habitant de Méru (60) est accusé d'avoir frappé et provoqué la mort de l'enfant de 3 ans de sa compagne en 2010. La mère, Sophie P., comparaît pour pour privation de soins et d’aliments suivie de mort.
Le 29 juillet 2010, le petit garçon de 3 ans, décéde à l’hôpital Necker à Paris après avoir été héliporté depuis le centre hospitalier de Méru (60). Il y était entré la veille pour une chute dans un escalier et dans une piscine, selon la mère de l'enfant.
Rapidement, l'autopsie révèle de multiples lésions traumatiques consécutives à des coups et une dénutrition très importante.
Interrogée, Sophie P., la maman de l'enfant, reconnaît rapidement que c'est son compagnon de l'époque, Mickaël V. qui a frappé l'enfant à mort. Elle reconnaît également que le petit garçon était le souffre-douleur de son beau-père: il ne mangeait qu'un fois par jour et devait régulièrement rester nu pour éviter qu'il ne salisse ses vêtements.
Mickaël V. nie avoir frappé l'enfant le jour de sa mort: selon lui, le petit garçon est tombé en sortant de la douche. Il reconnaît en revanche la maltraitance quotidienne sur l'enfant mais aussi sur sa compagne.
Mickaël V. comparaît pour violences habituelles ayant provoqué la mort sans intention de la donner sur mineur de moins de 15 ans et Sophie P., pour privation de soins et d’aliments suivie de la mort du mineur.
L'association Enfance et Partage s'est constituée partie civile dans ce dossier.
La mère de l'enfant encourt 30 ans de prison tout comme son ex-compagnon.