Nous sommes allés à la rencontre des derniers artisans nacriers de la région. Autrefois, le travail de la nacre faisait vivre des milliers de personnes implantées dans l’Oise, et réputées pour leur savoir-faire. Mais aujourd’hui, ils ont presque tous disparus.
Ce sont les tabletiers qui ont développé l’art délicat de l’éventail. Un travail de patience et de précision, pour graver délicatement les montures en nacre. À leur travail s’ajoute celui des éventaillistes, qui les habillent avec de la soie, de l’organza ou des plumes.
La mode de l’éventail a connu son apogée au XVIIIe et XIXe siècles. À cette époque, les tabletiers de l’Oise étaient reconnus pour leur savoir-faire. Ils embellissaient nacre, ivoire, écailles et cornes arrivés du Havre.
Jusqu'à 3000 Isariens étaient spécialisés dans ce domaine au XIXe siècle. Un travail d'une incroyable finesse, réalisé à domicile avant expédition à Paris. Là, les éventaillistes de la capitale terminaient l’œuvre avec le montage et la vente des éventails.
Avec ce reportage, partez à la découverte de cet artisanat ancestral, porté par quelques derniers maîtres d’art.