On compte à peine 15 000 tailleurs de pierre en France, ce qui est insuffisant pour restaurer l'immense parc de monuments historiques que compte notre pays. Rencontre avec deux passionnés sur un chantier de restauration d'une église de la Vienne.
C’est à Coussay, une commune de 250 habitants de la Vienne, qu’un chantier de rénovation de l’église a débuté à l’automne dernier.
On est heureux de voir que l’édifice reprend de la jeunesse et les gens autour de nous sont contents de voir qu’on embellit le patrimoine.
Luc GuépinTailleur de pierre
Sur place, une équipe de quatre tailleurs de pierre chargés de donner une nouvelle jeunesse à l’édifice religieux et parmi eux, Luc Guépin, ancien compagnon du Tour de France : « On travaille beaucoup sur des édifices classés avec une trace historique, il y a un vrai attrait pour l’Histoire et le bâti ancien. Ce sont souvent de très beaux ouvrages. On est heureux de voir que l’édifice reprend de la jeunesse et les gens autour de nous sont contents de voir qu’on embellit le patrimoine. C’est une fierté. »
Six mois de chantier attendent l’équipe pour changer les pierres de tuffeau du XIIe siècle abîmées par l’érosion : « Quand on travaille pour les monuments historiques, il faut avoir le même coup d’outil, la même recherche de précision et reproduire le geste d’époque. C’est un métier qui comprend plein de belles choses, mais aujourd’hui, on manque cruellement de main-d’œuvre. C’est un métier de passion », ajoute Luc Guépin.
C’est un métier qui comprend plein de belles choses, mais aujourd’hui, on manque cruellement de main d’œuvre. C’est un métier de passion.
Luc GuépinTailleur de pierre
Un métier de passion, mais un métier difficile, surtout en plein hiver avec de rudes conditions de travail. Mais, c’est loin d’arrêter Luc Guépin qui est un passionné et affiche 30 ans de carrière. Sa vocation, il l’a découverte par hasard : « Je suis allé voir les olympiades des métiers et j’ai vu un tailleur de pierre exercer. Ça m’a tout de suite plu et j’ai décidé de faire ce métier-là. »
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Parmi les quatre tailleurs de pierre du chantier de Coussay, on trouve aussi une jeune recrue : Axel Droulin. Cet homme aujourd’hui âgé de 22 ans a d’abord décroché un bac scientifique. Il a ensuite décidé de se réorienter comme tailleur de pierre après l’obtention d’un CAP. Lui aussi est passionné par ce métier : « Ce qui m’anime, c’est de faire du beau avec ses mains et restaurer le patrimoine. Ça égaye nos journées », confie Axel Droulin, tout souriant.
La Nouvelle-Aquitaine est la région française la plus riche en monuments historiques avec plus de 6 000 édifices. C’est dire qu’il y a de l’avenir pour ceux qui souhaiteraient entamer une « carrière » de tailleur de pierre.