Deux Picards mis en examen après la découverte d'une centaine d'armes de guerre à leurs domiciles

Lundi, la douane française découvre une trentaine d'armes et des milliers de munitions au domicile d'un habitant de Beaurains-lès-Noyons. Mercredi, une seconde perquisition de la police judiciaire de Creil, en charge de l'enquête, permet de mettre la main sur un autre arsenal de guerre à Noyon.

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Deux Picards ont été mis en examen jeudi pour détention et acquisition d'armes illicites en bande organisée, après la découverte en deux temps à leurs domiciles d'une centaine d'armes de guerre et de milliers d'explosifs et munitions, a indiqué le parquet de Compiègne. 
Les deux hommes ont également été mis en examen pour détention de substances dangereuses pour la sécurité des personnes et ont été placés sous contrôle judiciaire, selon la même source. 

Lundi, la douane française découvre dans une maison de Beaurains-lès-Noyons (Oise) un véritable arsenal de guerre: "30 armes (Famas, Kalachnikov, Uzi notamment), 58.864 munitions, 190g d'explosifs BTP, 32 détonateurs, une grenade offensive, un kilo de poudre noire, 500g de poudre explosive, 22.000 parties de munitions", a énuméré dans un communiqué le procureur de Compiègne, Stéphane Hardouin.
Le locataire de la maison, un préparateur en chimie d'une cinquantaine d'années connu pour des faits de vols à main armée à la fin des années 1980, selon une source proche de l'enquête, est mis en garde à vue.
Tôt mercredi matin, il donne le nom et l'adresse de celui qu'il qualifie de "fournisseur", un employé communal, divorcé, la cinquantaine, connu, lui, pour des violences conjugales.

La police judiciaire de Creil, en charge de l'enquête, perquisitionne donc chez ce deuxième homme, à Noyon, et fait "une découverte encore plus conséquente d'armes", a indiqué la source proche de l'enquête à l'AFP. 
"On découvre alors 74 armes de poing et 11 armes d'épaule, plusieurs dizaines de milliers de cartouches de divers calibres réparties dans de nombreuses caisses, deux grenades offensives quadrillées américaines, un obus anti-char, tout cela en parfait état de fonctionnement", a rapporté cette source, qui a précisé qu'une équipe de déminage avait dû être envoyée sur place.
Les deux hommes ont dit s'être fournis dans des bourses aux armes en Picardie et en Belgique, selon la police.
"Ils ont un discours qui est de dire "je suis amateur d'armes, je suis collectionneur passionné" et un autre argumentaire, récurrent chez ce genre de personnage, qui est de dire "je fais du survivalisme" (pratique de survie en autonomie dans la nature, ndlr)", a expliqué la source proche de l'enquête.
Une information judiciaire a été ouverte jeudi "afin de déterminer l'origine des armes et compléments, les conditions de leur acquisition ainsi que la finalité de cette détention illicite", a indiqué le procureur de Compiègne dans son communiqué.
"Aucun élément n'accrédite en l'état celle d'un lien avec une activité à caractère terroriste", a-t-il précisé.

Les deux hommes encourent dix ans d'emprisonnement et des amendes.

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