Pendant la guerre, le château d'Offremont fut transformée en cantonnement. En 1917, de nouveaux uniformes y apparurent ils se distinguaient par leur brassard vert. Ils étaient journalistes, membres de la mission de presse française. Le plus remuant d’entre eux s’appelait Albert Londres.
Les correspondants de guerre
Cette mission vient combler un vide. En 1914, les journalistes se débrouillent au petit bonheur. Emile Thomas se faufile jusqu’au front en se prétendant commerçant. Les gratte-papiers sont bien vite chassés. Les généraux se méfient.Les reporters plus entreprenants filent vers le front d’Orient. Albert Londres est du nombre. La censure le rend fou. Son journal est sans nouvelles depuis un mois : Et pour cause, l’armée a confisqué ses 14 dépêches !
Après la méfiance, l'ouverture
Après deux années passées de la Grèce à la Serbie, Albert Londres revient au pays. La France décide de copier l’allié anglais. Les Britanniques se montrent bien plus hospitaliers envers les journalistes tricolores. Ceux-ci sont conviés sur le front, à leurs risques et périls : le pauvre Serge Basset est tué devant Lens.En créant la mission de presse, l’armée française veut regonfler le moral du pays. Le meilleur ami de Londres, Edouard Helsey confessera sa honte de bourreur de crâne, fabricant d’illusion. Son excuse : la « soif d’espérer encore, quand tout semblait perdu ».
Des journalistes surveillés
Les articles écrits par les membres de la mission sont impitoyablement relus. Leur courrier personnel est aussi contrôlé par l’armée et Londres l’indiscipliné est expulsé. Il rêve d’ailleurs. Il veut raconter la révolution russe. Pour financer cette aventure trop chère pour son journal, il proposera ses services au gouvernement, prêt à espionner et fomenter des attentats. Londres, le vice et la vertu.
Source archives :
- BDIC Fonds Valois
- Pathé Gaumont
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