Le sénateur-maire UMP de Compiègne, Philippe Marini, perd la présidence de la commission des Finances au Sénat, que le nouveau président UMP de l'institution Gérard Larcher a voulu donner à l'opposition socialiste.
"Coucou Philippe Marini !", s'amuse-t-on, comme une raillerie, sur internet. Le député-maire UMP de Compiègne n'a pas la vie facile ces derniers jours. Après avoir perdu la primaire UMP pour la présidence du Sénat, voilà qu'il se voit retirer son mandat de président de l'influente Commission des finances.
Le nouveau président du Sénat, Gérard Larcher, a décidé de maintenir le principe d'un président issu de l'opposition (d'usage depuis que ce principe est devenu obligatoire à l'Assemblée nationale en 2010). La droite étant majoritaire dans l'assemblée, la Commission des finances devait donc être présidée par la gauche.
Alors qu'il était candidat à la primaire UMP pour la présidence du Sénat, Philippe Marini - très conscient qu'il avait peu de chances de l'emporter - avait déjà expliqué que la droite, bien que majoritaire au Sénat, restait l'opposition au gouvernement, et qu'il était donc "normal" qu'elle préside la Commission...
Echec pour Philippe Marini, donc. Mardi 7 octobre, la socialiste Michèle André a emporté la primaire à gauche contre sa camarade Nicole Bricq (50 voix contre 45), devenant ainsi la successeur promise du sénateur-maire picard.
La Commission des finances au Sénat, c'est quoi ?
Elle rassemble des parlementaires pour évaluer la recevabilité financière des amendements aux lois et - plus important encore - pour évaluer la loi de finances, c'est-à-dire le budget de la France, proposé par le gouvernement chaque année et véritable pierre angulaire de la politique française.