500 salariés de MoryGlobal manifestent à Paris

Armés de sifflets, de pétards et de casseroles, près de 500 salariés du transporteur MoryGlobal (ex-Mory Ducros) ont bruyamment manifesté ce jeudi devant le ministère des Transports à Paris, où une délégation était reçue pour discuter du plan social à venir.

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Le transporteur de colis MoryGlobal, est né il y a un an sur les ruines de Mory Ducros. En Picardie, MoryGlobal compte 4 agences : Amiens, Cuvilly (60), Beauvais et Morcourt (02).

Le tribunal de commerce de Bobigny se prononcera mardi sur la demande de placement en liquidation déposée par les administrateurs judiciaires. Les 2.153 salariés de l'entreprise en difficulté sont sous le coup d'un vaste plan social, la meilleure offre de reprise ne concernant que 141 personnes. 

"Massacre social, la faute du gouvernement", "on sera tous à Pôle Emploi", "MoryGlobal décédé, 31 mars 2015": les manifestants ont déployé des slogans, sur des banderoles ou un cercueil, depuis le trottoir faisant face au ministère (7e arrondissement), en présence des forces de l'ordre venues en nombre pour les contenir.

"La boîte est liquidée, c'est une grande magouille", a pesté Henri Korzur, 55 ans, qui participe à sa "première grève". Pour lui, "l'Etat est complice" en ayant permis à l'actuel actionnaire de MoryGlobal, Arcole Industries, de créer l'entreprise il y a un an sur les cendres de Mory Ducros, dont il était propriétaire. L'opération s'était traduite par 2.800 licenciements.

Le personnel "attend que le gouvernement mette en place des garanties" pour le financement du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), a fait savoir Eric Jahier (CFDT). "On veut le même plan social que les copains de l'an dernier", à savoir 30 millions d'euros de plus que le minimum légal, a-t-il ajouté.

Pour l'heure, les administrateurs judiciaires, qui dirigent la société depuis son placement en redressement judiciaire le 10 février, ont prévu de verser 3 millions d'euros pour financer les seules mesures d'accompagnement, et rien pour les indemnités dites "supra-légales".



"S'il n'y a pas d'avancées sur la question", les syndicats vont "se mettre en retrait et ce sont les salariés qui vont prendre les rênes", a menacé M. Jahier. Or, "certains veulent même brûler les stocks" dans les agences MoryGlobal, en guise de protestation. Pendant la manifestation, une quinzaine de représentants du personnel étaient reçus par des conseillers issus des ministères du Travail, des Transports et de l'Economie.

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