La chambre criminelle de la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi de Willy Bardon, le seul poursuivi pour le meurtre et le viol d'Elodie Kulik en 2002 dans la Somme. Ses avocats contestaient sa mise en examen et l'expertise vocale qui constitue la seule preuve contre lui.
La Cour de cassation a validé ce mardi la procédure contre Willy Bardon, seule personne poursuivie dans l'affaire du meurtre et du viol d'Elodie Kulik en
2002 dans la Somme.
La défense de Willy Bardon s'était pourvue en cassation après le rejet en octobre 2013 des requêtes en nullité présentées devant la chambre de
l'instruction de la cour d'appel d'Amiens.
Dans un arrêt rendu mardi, la chambre criminelle a rejeté le pourvoi de Willy Bardon. Ses avocats contestaient notamment sa mise en examen et des expertises psychiatrique et vocale qui y ont mené.
L'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, sur lequel on distingue aux moins 2 voix d'hommes avec un fort accent picard, est, selon la défense, le seul élément à charge de l'accusation.
Elodie Kulik, 24 ans, directrice d'une agence bancaire à Péronne (80), avait été violée puis étouffée en janvier 2002. Son corps avait été retrouvé en partie calciné dans un champ à quelques kilomètres, à Tertry (80).
10 ans plus tard, l'enquête avait connu un tournant avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.
La voix de Willy Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement par l'ancienne compagne de Grégory Wiart et 5 des 6 hommes placés en garde
à vue en même temps que lui en janvier, ainsi que dans une première expertise.
Le mis en examen lui-même avait dit aux enquêteurs que la voix sur la bande-sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits.
Une nouvelle expertise avait été ordonnée à la mi-septembre.