La Somme est le seul département des Hauts de France à ne pas avoir de lieu de mémoire dédié à la résistance et à la déportation. Une association souhaite aménager un centre d'interprétation sur le site de la Citadelle, là où au moins 35 résistants ont été fusillés.
"Boulevard des fusillés"
Pour beaucoup d'Amiénois, cette plaque de rue n'évoque rien. Pourtant, dans les fossés de la Citadelle, ce sont les pages les plus sombres de l'occupation allemande qui se sont écrites entre 1940 et 1944. 35 résistants ont été exécutés sur le site du "poteau des fusillés".Depuis 4 ans, l'association "Centre Mémoire Somme-Résistance et Déportation" cherche à mettre en valeur ce site méconnu, en créant un petit musée. Pour le président de l'association, le contexte politique européen, réclame d'être vigilant. Plus que jamais, il ne faut pas oublier ces martyrs de la Résistance.
Le projet est soutenu par Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, mais à ce jour aucune collectivité locale ou régionale ne s'est engagée.
Reportage de Jean-Paul Delance, Henri Desaunay et Fabienne Labigne avec Maryse Confrère, professeur d'histoire à la retraite ; Jacques Lejosne, historien local ; Albert Bécard, président de l'association "Centre de Mémoire Somme Résistance et Déportation"