Des éleveurs et agriculteurs picards se sont réunis samedi matin à Amiens pour organiser les funérailles symboliques de leur profession. Ils estiment que la baisse constante des prix met leur activité en péril.
"Ce cercueil n’est pas encore fermé, réagissez !" L’injonction écrite sur le cercueil de bois que les agriculteurs et éleveurs picards ont installé samedi 30 janvier au matin à Amiens en dit long sur leur désarroi.
En organisant les funérailles symboliques de leur profession, ils espéraient enfin attirer l’attention sur la baisse des prix de vente de la viande et du lait qui ne leur permettent plus aujourd’hui de vivre.
"Que notre ministre existe"
Samedi matin, les agriculteurs disaient leur agacement face à la politique de baisse des prix imposée par Bruxelles et à l’inaction du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll. "C’est à lui de monter au créneau et d’aller à Bruxelles pour discuter et répartir les marges", a confié un agriculteur au micro de France 3 Picardie.
Désireux de ne pas gêner la population d’Amiens par leur action, les agriculteurs ont choisi d’organiser ces fausses funérailles dans le calme et le recueillement. Ils ont néanmoins prévenu que de nouvelles actions auraient lieu dans les semaines à venir.