Blandine Denis, Thomas Hutin et Marion Lepresle, conseillers départementaux de la Somme et/ou intercommunaux d'Amiens, ont annoncé qu'ils démissionnaient d'EELV, à cause de divergences stratégiques avec les directions régionale et nationale du parti écologiste.
L'hémorragie se poursuit chez Europe-Écologie-Les-Verts. Après le départ notamment de Barbara Pompili, entrée au gouvernement Valls avec l'ex-secrétaire nationale du parti Emmanuelle Cosse, ce sont tous les élus (trois) d'Amiens Métropole et du département de la Somme qui démissionnent du parti.
Les élu-e-s écologistes d'#Amiens Métropole et du département de la #Somme ont décidé de démissionner d'#Eelv . pic.twitter.com/WeGqgYfgHr
— Anaya (@AnayaMohammed) 26 mai 2016
Pas de leçons tirées de l'échec des régionales
Les trois élus locaux sous-entendent que la stratégie actuelle du parti est vouée à l'échec et l'empêchera de siéger "au sein des institutions, dans les assemblées". "L'échec aux élections régionales a été cuisant mais les cadres du parti ne se remettent pas en question", dénoncent les intéressés dans un communiqué.
En décembre dernier, EELV avait fait le choix de présenter sa propre candidate, Sandrine Rousseaux, ralliée à des partis de gauche et mouvements citoyens, mais concurrente à la fois du candidat socialiste et du candidat communiste. L'écologiste n'avait pas atteint 5% des suffrages exprimés.
Un manque d'écoute des "citoyens" et des territoires
Les démissionnaires regrettent surtout "la centralisation du pouvoir" et l'impossibilité de "discuter sereinement et sérieusement de l'association des citoyens à la stratégie et à la gouvernance territoriale".
"Nous avons besoin de l'intelligence de tous pour faire émerger un projet collectif" or "la direction d'EELV s'éloigne de ses ancrages territoriaux et de ses citoyens". Et de tacler les "ambitions présidentielles" de certains cadres du parti, sans citer leurs noms.