Grâce à un plan d'économie, le groupe la Voix du Nord, propriétaire du Courrier Picard et de l'Aisne Nouvelle, a atteint l'équilibre financier en 2014. La direction souhaite reconduire les réductions de coûts.
La "PQR" (presse quotidienne régionale) sauve son bilan financier. Le groupe La Voix du Nord - propriétaire du Courrier Picard et de l'Aisne Nouvelle - a maintenu son résultat d'exploitation en 2014 grâce à des économies qui ont compensé la baisse de ses recettes, a indiqué son directeur général Jacques Hardoin lundi 2 février.
Le groupe, détenu par le Belge Rossel, est propriétaire de plusieurs quotidiens (La Voix du Nord, Nord Eclair, Courrier Picard, Aisne Nouvelle...), ainsi que de radios et d'hebdomadaires régionaux.
Il a conservé en 2014 un résultat d'exploitation stable à 6,8 millions d'euros, comme en 2013. Son chiffre d'affaires a, lui, reculé de près de 2% à 247 millions, victime d'une baisse de 6% de ses recettes publicitaires, selon ses comptes provisoires. La diffusion a, elle, mieux résisté.
Un fragile équilibre au prix de sacrifices
En 2011, le groupe a entamé un plan d'économies. Le rythme de l'austérité est soutenu : 5 millions d'euros sont économisés chaque année. Un régime qui perdurera en 2015... d'autant qu'il a jusqu'ici produit de bons résultats sur le plan strictement financier.
Le Courrier Picard, repris en 2008, a en effet redressé son résultat d'exploitation (1,6 million contre 1,2 en 2013), grâce notamment à une réorganisation de sa rédaction. L'Aisne Nouvelle, dont les effectifs ont été réduits de 52 à 30 personnes, a presque retrouvé l'équilibre financier.
Mais les syndicats de salariés se battent pour mettre fin à cette stratégie. Selon la CFDT au Courrier Picard, le directeur général a déclaré lors d'une réunion le 19 décembre 2014 : "On n'échappera pas à une baisse des effectifs à la rédaction". Et le syndicat de réagir : "Il faut donc se préparer à une année 2015 difficile et à une mobilisation de tous les instants pour tenter de faire obstacle à tous ces projets qui, peu à peu, détruisent le Courrier picard, son image et ses emplois."