Une habitante de Marlers (Somme), ses enfants et son petit-fils notamment, auraient été ligotés chez eux et menacés par des coups de feu, jeudi 26 mai.
"Marlers, c'est pas Marseille !", tempère le maire de ce village de la Somme, qui a reçu vendredi matin certaines des victimes de la séquestration, dont la commune a été le théâtre jeudi 26 mai. Vers 14h00, deux individus se seraient infiltrés au 35 rue de la Ville, dans la maison d'une famille "très bien intégrée dans le village" avec laquelle "on n'a jamais eu de problèmes", affirme le maire. Des coups de feu auraient été tirés. "Ce n'était pas un réglement de compte, contrairement à ce qu'on a pu raconter : les agresseurs voulaient de l'argent", croit savoir l'élu, qui se base sur le témoignage d'une victime.Les otages s'enfuient chez les voisins
"Quelqu'un a été menacé d'un couteau sur la gorge, ils ont reçu beaucoup de coups, le petit fils s'est fait casser les dents", précise le maire de la commune. Les pompiers les ont pris en charge et les victimes ont été hospitalisées, mardi.
C'est une voisine qui aurait prévenu les autorités. "Les trois quarts de la famille ont réussi à s'échapper par une porte-fenêtre, raconte le maire de Marlers. Ils ont frappé chez moi - j'habite juste en face - mais je n'étais pas là, alors ils sont allés chez la voisine."
Garde-à-vue
Une enquête est ouverte et la gendarmerie ne préfère pas communiquer pour le moment. Il est établi que deux hommes sont en garde-à-vue, vendredi matin. Ils auraient été arrêtés assez rapidement après les méfaits alors qu'ils fuyaient en courant, menacés par la trentaine de gendarmes mobilisés sur les lieux en voiture et par hélicoptère.