A une semaine de la rentrée scolaire, reportage dans le collège Jules Ferry de Conty (Somme), où de nouveaux élèves de 6e participent à une sorte de pré-rentrée, tandis que la direction de l'établissement peaufine les plannings scolaires.
J-7 avant la rentrée des classes ! Lundi 31 août, les élèves français renfileront leurs cartables et pour certains, la pression commence à sérieusement monter. Surtout, peut-être, pour les ex-élèves de CM2 qui arrivent au collège. Un changement de monde, qui peut s'avérer traumatisant.
Au collège Jules Ferry de Conty, dans la Somme, une infirmière scolaire encadre 45 jeunes élèves, volontaires pour participer à une semaine d'école ouverte. Objectif : les préparer, atténuer la peur de décevoir les parents, d'être perdu...
En classe comme au bureau, on travaille déjà
Dans les bureaux de l'établissement, le stress est moindre, mais tout de même présent. Si la rentrée se prépare dès l'automne pour ce qui est des effectifs et se précise en janvier avec les horaires, d'inévitables ajustements sont nécessaires durant l'été, jusqu'aux derniers jours avant la rentrée. Il faut surtout optimiser les plannings, selon les contraintes et les besoins des enseignants comme des élèves.
La rentrée des syndicats d'enseignants
Pendant ce temps, la SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, a fait sa conférence de rentrée, ce lundi 24 août. L'occasion de revendiquer la création de nouveaux postes ou encore l'augmentation d'une indemnité, créée par l'ancien ministre Vincent Peillon, pour les professeurs des écoles. Sur les créations de postes, le secrétaire général Sébastien Sihr demande au gouvernement de "passer à la cadence supérieure", calculant qu'avec cette rentrée seuls 9.000 postes auront été créés dans le primaire sur les 20.000 programmés.
La priorité à l'école primaire, promesse de campagne de 2012, semble "remisée au placard", éclipsée notamment par la réforme du collège, regrette le syndicat. A deux tiers du quinquennat, "le compte n'y est pas", estime Sébastien Sihr. La priorité au primaire a été "vampirisée pendant 18 mois par les rythmes scolaires" et "écrasée ces derniers mois par la réforme du collège".
Sur le plan pédagogique, le syndicat salue des "dispositions qui vont dans le bon sens", citant "de nouveaux programmes de maternelle de qualité" et la réforme de l'éducation prioritaire. Mais encore faut-il que les enseignants, "acteurs du changement", soient formés. "Nous ne constatons pas de nouveau souffle à cette rentrée", a déclaré le responsable, regrettant une quasi-absence de formation des professeurs de maternelle aux nouveaux programmes et des documents d'accompagnement qui se font attendre, alors que les nouvelles pratiques "ne vont pas s'improviser".