La SNCF et la sécurité routière menaient conjointement une opération de prévention ce matin au passage à niveau situé sur la ligne Amiens-Laon. En l'espace de dix ans, 16 véhicules ont heurté les barrières...
Le feu vient de passer au rouge, les barrières descendent... La tentation est grande de traverser malgré tout le passage à niveau. Mais le danger est tout aussi grand. C'est pour cette raison que la SNCF ainsi que la sécurité routière ont mené ce matin une opération de sensibilisation à passage à niveau situé suir la départementale 932, entre Muille-Villette, Eppeville et Ham. Ici, au cours de ces dix dernières années, 16 véhicules ont heurté les barrières, ce qui classe le passage à niveau dans les plus accidentogène.
Reportage Mickaël Guiho, Nicolas Corselle et Fabien Desgardins; avec Laeticia Trigallez, agent SNCF ; Edouard Sauvage, chargé de communication chez SNCF réseaux ;
Respecter le code de la route
Dans 99% des cas, il s'agit d'un non-respect du code de la route. En cause, l'habitude ou l'inattention. La plupart du temps, les accidents ont lieu sur des trajets du quotidien.
Dans une situation où l'automobiliste est coincé sur les rails tandis que les barrières sont fermées, il est possible de casser les barrières. "Il faut savoir que les barrières sont facilement cassables, justement pour ce type de situation", explique Édouard Sauvage, chargé de communication chez SNCF Réseaux.
"Si la voiture est immobilisée et ne démarre plus, il faut l'évacuer le plus rapidement possible, évacuer les passagers et utiliser le téléphone situé à côté des voies pour prévenir un agent SNCF", poursuit-il.
Traverser un passage à niveau alors que les barrières sont en train de descendre constitue une infraction qui peut entraîner la perte de jusqu'à 6 points de permis et une amene pouvant aller jusqu'à 3750€.
880 passages à niveau sont présents sur la Picardie. Dès que possible, la SNCF n'hésite pas à en supprimer. Ça a été le cas pour 23 passages à niveau l'an dernier dans les Hauts-de-France.