Le camp socialiste se range peu à peu entre les pro et les anti Valls. Ces derniers voient en Vincent Peillon l'occasion d'affronter l'ancien Premier ministre.
Il ne fait pas qu'agacer dans son camp. Vincent Peillon, dernier candidat déclaré à la primaire à gauche, est soutenu par certains socialistes qui cherchent surtout à marquer leur opposition à Manuel Valls.
Depuis qu'il a officialisé sa candidature dimanche soir, l'eurodéputé ne s'est d'ailleurs pas privé de le tacler à l'antenne de France Inter. "Quand on commence à dire - je veux l'Europe pour avoir davantage de souveraineté des Etats - ça veut dire qu'on ne veut pas d'Europe intégrée, ça veut dire qu'on ne veut pas de pilotage de la monnaie commune, ça veut dire qu'on ne veut pas de défense commune", a-t-il déploré. Manuel Valls le lui a bien rendu : "On ne s'improvise pas candidat à la présidence de la République", a cinglé l'ancien Premier ministre.
Vincent Peillon pourrait rallier les anti-Valls et a déjà obtenu des soutiens de poids.
# Anne Hidalgo, maire de Paris
"J'ai toujours été une sociale-démocrate assumée et affirmée. J'ajoute l'écologie à ce qu'est la base de la social-démocratie", a souligné la maire de Paris, indiquant que la démarche de Vincent Peillon est "sociale-démocrate assumée. Je m'inscris là-dedans". Son adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard, s'est aussi rallié à Peillon.Heureux de parrainer @Vincent_Peillon pour la primaire de la gauche, le meilleur candidat pour rassembler la gauche et les français.
— Bruno Julliard (@BrunoJulliard) 12 décembre 2016
# Karine Berger, courant PS La Fabrique et députée des Hautes-Alpes
"les engagements et les convictions personnelles sont en phase avec ce point d'équilibre au sein de la gauche sociale-démocrate". Première signataire du courant socialiste La Fabrique (motion D, 10% au Congrès de Poitiers), elle a défendu une candidature "autour des valeurs de la gauche sur les questions sociales, économiques, républicaines, laïques et européennes".Elle a assuré qu'un "très grand nombre de responsables nationaux" de la Fabrique partageaient son analyse, contredite par le député du Cher Yann Galut qui a rappelé sur Twitter qu'une "majorité des élus du conseil national de la Fabrique" soutenait la candidature d'Arnaud Montebourg.
# Sébastien Denaja, député de l'Hérault et fidèle d'Hollande
"Vincent Peillon est la gauche que j'aime. La gauche que l'on aime, même! C'est une gauche fidèle et fière de ses valeurs. C'est la gauche d'une éthique politique, la gauche qui pense que la République démocratique, sociale et laïque est ce qui doit rassembler toutes les gauches", déclare de son côté lundi Sébastien Denaja dans un entretien au Figaro. "L'évidence" de soutenir Peillon est "très vite apparue" pour le député, "au terme d'une longue discussion".
# Pervenche Bérès, députée européenne
"Je sais que nous pouvons compter sur lui pour faire vivre dans la campagne ce qui est essentiel pour retrouver la confiance des électeurs de gauche", a-t-elle indiqué dans un communiqué. La candidature de l'ancien ministre de l'Education est "l'incarnation de ce qu'est le socialisme".Pour @pervencheberes, la candidature de @vincent_peillon, c'est "l’émancipation de tous par la #République". #peillon2017 #gauche 1/2
— Vincent Peillon 2017 (@vp_2017) 12 décembre 2016
Je soutiens @Vincent_Peillon , un candidat socialiste, Républicain et Européen #peillon2017 https://t.co/2Y8vDFyk4G @vp_2017 pic.twitter.com/UXbGynpVYM
— Pervenche Berès (@PervencheBeres) 13 décembre 2016
Ce mardi, Vincent Peillon réunit ses soutiens à la Gaîté Lyrique à Paris, à huis clos.