Pour revitaliser les centres villes, l'Etat a lancé un plan national en 2014. 52 communes ont été choisies dont celle de Ham dans la Somme.
Neuf mois jour pour jour après la signature de la convention de revitalisation du centre-bourg de Ham, le maire de la ville Grégory Labille a présenté le projet aux habitants.
#Prefecture Signature de la convention de revitalisation du centre-bourg de Ham: https://t.co/JM5KBFPE94
— Somme Actualité (@SommeActu) 28 octobre 2016
Interviewé dans le journal de France 3 Picardie, ce jeudi midi, l'élu énumère les principaux changements qui vont intervenir dans la ville. "L'ambition est que le centre-ville devienne piéton avec la rénovation complète de trois rues commerçantes", énonce-t-il.
Mais ce projet ne concerne pas seulement la voirie. Les commerces et les services sont aussi privilégiés avec notamment la création d'une maison d'assistantes maternelles qui pourra accueillir 16 enfants d'ici septembre, ainsi qu'une résidence pour personnes âgées.
Cependant, une question reste sans réponse : que va-t-on faire de cette veille bâtisse, "l'École du diable" comme on l'appelle ? Sur celle qui a abrité pour la première fois une école laïque dans la ville et qui n'a pas été détruite par la guerre, le maire reste laconique. "La création d'une résidence pour personnes âgées se situera en lieu et place de cette bâtisse dont la ville est propriétaire", commente-t-il.
Cette menace de destruction suscite la colère du collectif d'habitants 7%, en référence au nombre de maisons non détruites par la guerre. Une pétition est même en ligne pour sauver cette bâtisse chargée d'histoire.
Reportage de Jean-Pierre Rey, Emilie Montcho et Stéphane Picard avec Grégory Labille, maire de Ham, Sofiane Idoulahian et Marie-Christine Marsy, commerçants et Michel Souchon, vice-président de l'association RESPECTH.
Le montant global de revitalisation du centre ville est estimé à 1 900 000 euros, dont l'Etat prend en charge une somme à hauteur de 40 %.
Ham fait partie de la cinquantaine de communes retenues sur 300, répondant aux critères de l’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2014. En effet, la commune a perdu environ 20 % de sa population en 40 ans. Ce projet pourrait ainsi lui donner un regain de vie.