Plan pauvreté : quelles réactions dans les Hauts-de-France, 2ème région la plus pauvre de France ?

Le plan pauvreté dévoilé ce jeudi intéresse particulièrement notre région, deuxième région la plus pauvre de France après la Corse. 

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1 habitant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté dans le Nord et le Pas-de-Calais.... avec 20 % de la population concernée c'est 4 points de plus que la moyenne nationale. Les Hauts-de-France affichent ainsi le plus fort taux de chômage du pays : 11,5% contre 9,2 en moyenne... Les jeunes sont particulièrement touchés : près d'un sur 3 est sans emploi dans les Hauts-de-France.

Les conséquences sont multiples : surendettement, retard scolaire, illettrisme, mal logement ou encore difficultés à se soigner... 

Emmanuel Macron a exposé ce jeudi son train de remèdes pour lutter contre cette pauvreté. 30 000 places en crèche en plus doivent permettre aux parents pauvres de chercher du travail et à leurs enfants d'être mieux armés pour l'école... Des petits déjeuners gratuits seront servis dans l'éducation prioritaire pour ceux qui arrivent le ventre vide. Pour les jeunes sans emploi, le président veut instaurer une "obligation de formation" et mettre en place une "garantie jeune" une allocation assortie de stages, et de coaching...

Pour réduire le chômage, Emmanuel Macron préfère l'insertion aux contrats aidés, il envisage de créer 100 000 postes de plus dans ce domaine. Des emplois assortis de formation et de tutorat. Enfin, côté santé, la CMU va être élargie à plus de bénéficiaires et une mutuelle à 1€ par jour sera proposée aux plus fragiles. 

Pour le reste, il n'y aura pas de hausse des minima sociaux... Prévenir et responsabiliser, c'est le credo de ce plan contre la pauvreté.
 
 

Quelles réactions dans la région ?


Près d'un habitant sur 10 a poussé la porte du Secours populaire dans le Nord l'an dernier... 246 300 personnes en tout. Un chiffre qui donne la mesure de la pauvreté dans la région. 

Ici, le plan de lutte présenté ce jeudi est bien accueilli avec son accent mis sur la formation et l'insertion professionnelle, sa volonté de responsabiliser les personnes fragiles.

"Le peu que j'ai entendu je crois que ça peut aller dans ce sens là : "Ne venez pas dans des associations comme le Secours Populaire la tête baissée le sac ouvert, mais venez avec une envie de faire, une envie d'aider, une envie de participer et être des personnes à part entière dans cette société", a réagi Jean-Louis Callens, Responsable de la Fédération Nord du Secours Populaire Français.

Du côté politique, l'enthousiasme est moins manifeste. A gauche d'abord, Adrien Quatennens pour la France insoumise y voit un plan anti-pauvres avec un président qui ne sait y faire qu'avec les riches...

Septiscisme aussi chez le président socialiste du département du Pas-de-Calais, dans un communiqué : "Je serai  très attentif à ce que (...) toutes les personnes en situation de précarité en soient bénéficiaires, y compris les retraités qui sont de plus en plus nombreux à devoir faire face à la pauvreté."

Son homologue nordiste, lui,  redoute le transfert de financement des départements vers l'Etat du futur Revenu universel d'activité, en remplacement du RSA. "L'Etat n'a pas les moyens de nous payer le milliard qu'il nous a promis pour le Canal Seine Nord. Il est impératif que le rôle des territoires et des départements reste fondamental", a expliqué Jean-René Lecerf, président du Conseil départemental du Nord. 

Quant au président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, il aurait aimé que les régions soient associées à l'élaboration de ce plan contre la pauvreté.

 
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