L’attitude de Jean-Luc Mélenchon - qui refuse pour l’instant de donner une consigne de vote – est très critiquée par ses partenaires communistes, notamment dans le Nord. C’est le moins qu’on puisse dire.
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a fait le choix à ce stade de ne pas donner la moindre consigne de vote dans le duel Macron-Le Pen, au risque de dilapider le capital construit lors d'une campagne qui a mobilisé à gauche. Une attitude très critiquée par ses partenaires du PCF.
Fabien Roussel, le patron du PC dans le Nord, appelle, lui, clairement à voter Macron. Tout comme Fabien Thiémé (maire communiste de Marly) qui «sans ambiguité mais sans illusion » votera lui aussi Macron : "Il ne faut pas tergiverser. personnellement, je pense que Mélenchon aurait dû immédiatement appeler à faire barrage contre le Front National."
Charles Beauchamp, le président du Groupe Communiste au département du Nord estime que « Jean-Luc Mélenchon a commis une erreur » en n’appelant pas de suite à faire barrage au FN.
Plus sévère encore, le député de Douai Marc Dolez, ancien compagnon de route de Jean-Luc Mélenchon au Front de Gauche. « Ces subtilités de langage n’ont pas lieu d’être – dit-il. C’est la porte ouverte aux bulletins blancs. Il a fait près de 20%, sa réaction n'est pas à la hauteur de son score. Quand on est un responsable politique du niveau de Mélenchon, on prend ses responsabilités. Tout ça, c'est de la stratégie. L'heure n'est pas à ça : il faut faire barrage à Le Pen.»
Il rappelle également que, "sans états d'âme, Mélenchon avait appelé à voter Chirac en 2002. Sous-entendre que Macron c'est pire que Chirac, c'est bizarre."
Jean-Luc Mélenchon et le FN : en 2002, il n'hésitait pasJean-Luc Mélenchon et le Front National : En avril 2002, il n’hésitait pas.
Publié par Brut sur lundi 24 avril 2017
Ce lundi, sur France 3 Nord Pas-de-Calais, le maire FN d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, s’est engouffré dans la brêche. « On va aller chercher les électeurs de Mélenchon qui refusent comme nous l’Europe actuelle. »
Jean-Marie Le Pen, co-fondateur du Front national, a également jugé ce mardi "très digne" l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas donné de consignes de vote pour le deuxième tour de la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, après son élimination. M. Mélenchon "est très correct. Ca me paraît très digne de la part d'un candidat qui a fait une percée remarquable et qui était, il faut le dire, sur le plan oratoire, le meilleur", a jugé M. Le Pen sur France Inter.