Xavier Bertrand (Les Républicains), président de la région Hauts-de-France, a indiqué samedi devant Nicolas Sarkozy qu'il n'avait pas fait son choix pour la primaire de la droite de fin novembre, tout en prônant comme l'ancien président une nouvelle loi visant le "burkini".
"En ce qui me concerne l'heure du choix n'est pas pour le moment. Je n'ai pas encore fait ce choix, j'attends beaucoup de cette campagne", a affirmé Xavier Bertrand au Campus des Jeunes Républicains du Touquet (Pas-de-Calais), s'exprimant avant l'ancien président de la République. "Sans donner leçon ni conseil, je voudrais dire à partir de quoi j'entends me prononcer. Il y a des idées que je portais, qui ne seront pas reprises par d'autres candidats: septennat non renouvelable, service national pour tous, contrat de travail unique... ces idées-là, j'y crois toujours, je les pousserai", a poursuivi celui qui avait été le premier, dès 2012, à se dire candidat pour cette échéance. Il y a renoncé depuis.
Xavier Bertrand a mis en garde sur la teneur des débats de cette primaire: "Nous serons observés par la France entière, on a un devoir d'exemplarité, on n'a pas à se caricaturer les uns les autres. Je veux unité matin, midi et soir, je ne veux aucune trace de division", a proclamé le président de région sous les vivats de plus d'un millier de personnes. Il a appelé à une "une véritable offensive républicaine" et à "des mesures d'exception". Cette "offensive républicaine concerne surtout, après la décision du Conseil d'Etat (de vendredi) la nécessité d'avoir une loi sur les signes religieux dans l'espace public. La question du burkini n'est pas une question anecdotique, et la fin de l'été ne signifiera pas la fin de ce débat", d'après lui. "Je souhaite une loi plus large qui concerne le port des signes religieux, dans les services publics, l'université, le monde du travail" a-t-il insisté, avant d'ajouter que ceci ne doit pas "faire oublier les difficultés sans pareil auxquelles sont confrontés nos concitoyens" concernant l'économie, la fiscalité... "Pour faire mon choix, je serai attentif au respect des engagements" des candidats à la primaire, a -t-il prévenu.