Les blocages de prisons se poursuivaient mercredi matin, au dixième jour du mouvement des surveillants pénitentiaires.
Les négociations entre le ministère de la Justice et les syndicats (Ufap-Unsa Justice, CGT-Pénitentiaire et FO-Pénitentitaire), déclenchées par cette mobilisation du monde pénitentiaire inédite depuis 25 ans, sont au point mort: les trois organisations ont quitté mardi la table des négociations, jugeant encore nettement insuffisantes les propositions du gouvernement.
Le bras de fer continue donc entre des syndicats plus que jamais déterminés à poursuivre le mouvement et la garde des Sceaux Nicole Belloubet, en première ligne sur ce conflit qui s'enlise. "La porte est ouverte pour reprendre le dialogue", a-t-on indiqué mercredi matin la Chancellerie, comme l'avait déjà dit la ministre mardi soir, mais aucune rencontre n'était toutefois prévue avec les organisations syndicales.
Le mouvement se durcit dans la région
Selon des sources proches du dossier, 72 établissements étaient touchés en France. Dans les Hauts-de-France, "le mouvement se poursuit et se durcit sur l'ensemble des (17) établissements" de la région, a déclaré le directeur interrégional de l'administration pénitentiaire, Alain Jégo.
Pas moins de 17 unités de forces de l'ordre (soit 1.360 gendarmes mobiles et CRS) sont mobilisées pour maintenir l'ordre aux abords des prisons, a-t-on appris de sources sécuritaires.
Les surveillants de prison ont déclenché cette vaste mobilisation après l'agression de trois d'entre eux par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Les 28.000 gardiens de prison pour réclamer de meilleures de sécurité, des effectifs supplémentaire et une revalorisation indemnitaire.