Prix du carburant, licences de pêche, le coup de semonce des pêcheurs des Hauts-de-France

Le prix du gasoil qui a doublé quasiment depuis un an provoque colère des pêcheurs dont les salaires seraient impactés d'environ 400 euros. Olivier Leprêtre, président du Comité Régional des Pêches des Hauts-de-France tire la sonnette d'alarme et demande une réunion de la filière.

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"Depuis 5, 6 mois les prix grimpent en flèche si bien que si le litre de gasoil était à 0.40 euro le litre en janvier 2021, il est à 0.72 euro le litre aujourd'hui. Un chalutier consomme 10 000 à 12 000 litres de gasoil par semaine. Aujourd'hui, le carburant représente 40% à 45% du chiffre d'affaires. La part du marin-pêcheur en est réduite. Sur un mois, il perd 400 euros", explique Olivier Leprêtre, président du Comité Régional des Pêches des Hauts-de-France qui compte les ports du Crotoy, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque.

A cause de la flambée des prix du carburant, sur un mois, un marin-pêcheur perd 400 euros

Olivier Leprêtre, Président du comité régional des pêches des Hauts-de-France

Réunion de la filière pêche ?  

Lundi soir, une visio-conférence avec le ministère de la Mer a eu lieu où Olivier Leprêtre a réclamé une "solution pérenne" consistant à réunir toute la filière : pêcheurs, mareyeurs, transformateurs, poissonniers pour envisager une répercussion des prix, in fine, sur le consommateur. "Si le poisson augmente de 20 centimes au kilo pour le consommateur, ça passe, et pour les pêcheurs c'est hyper important !", explique Olivier Leprêtre qui ne souhaite pas d'action pour le moment mais qui insiste en rappelant ne plus vouloir être "perfusé à coup d'aides ponctuelles", mais souhaiter une réorganisation "pérenne".

Sur les licences post-Brexit, "le compte n'y est pas"

"Sur les Hauts-de-France, 13 fileyeurs et 3 ou 4 chalutiers ont leurs preuves formelles qu'ils pêchaient dans les eaux britanniques entre 2012 et 2016, mais ils n'ont toujours pas leurs licences pour pouvoir à nouveau pêcher là-bas ! Et 35 fileyeurs qui n'ont pas ces preuves sont toujours en attente de licences. Du coup, ces bateaux restent des les eaux françaises avec des bateaux belges, hollandais. Ce qui provoque une surexploitation phénoménale des eaux françaises, sans compter les problèmes de cohabitation entre ceux qui font de la pêche au chalut et ceux qui font du casier". 

Pour attribuer leurs licences de pêche, les Britanniques demandent des preuves à l'UE : les bateaux français doivent démontrer qu'ils pêchaient bien dans les eaux britanniques entre 2012 et 2016. Problème selon Olivier Leprêtre : à cette époque plusieurs bateaux n'avaient pas encore la VMS, une balise électronique permettant d'attester de la présence en question. 

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