Ce dimanche 18 octobre, plusieurs rassemblements étaient organisés en Picardie, comme dans toute la France, pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie assassiné ce vendredi pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.
Après la stupeur, le rassemblement. Vendredi 16 octobre, la France apprenait la sinistre nouvelle : Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été assassiné. Décapité, parce qu'il avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves lors d'un cours sur la liberté d'expression. Dès le lendemain et tout le week-end, de nombreux rassemblements spontanés ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de Picardie.
Ils étaient plus de 200, à Saint-Quentin, ce dimanche matin, aux alentours de 11h. Réunis sur la place de l'hôtel de ville pour témoigner de leur émoi et répondre à l'appel de plusieurs syndicats, dont le SNES et le SNUDI-FO.
Ce matin à #SaintQuentin, nous avons rendu hommage à #SamuelPaty sur la place de l'Hôtel de Ville, à l'initiative des syndicats.
— Michel Magniez (@MichelMagniez) October 18, 2020
L'émotion était très forte.
La mairie de #StQuentin organise également un hommage ce mercredi. pic.twitter.com/mjp4m7c3pf
Un peu plus tard, en début d'après-midi, ils étaient à peu près le même nombre, à Laon cette fois-ci, rassemblés sur la place des Droits de l'Homme. La veille, une cinquantaine de personnes s'étaient retrouvées devant l'inspection académique de l'Aisne afin de rendre hommage à Samuel Paty.
Nous étions environ 200 cet après-midi pour l'hommage départemental à #SamuelPaty organisé place des Droits de l'Homme à #Laon.#Aisne #HautsDeFrance pic.twitter.com/BAbGHOTGQA
— Michel Magniez (@MichelMagniez) October 18, 2020
Du côté de l'Oise, le collectif Croyants unis pour la paix organisait un rassemblement ce dimanche à 15h30 au Jardin de la paix de Beauvais. Une soixantaine de personnes, membres de toutes communautés religieuses s'y sont rendues pour dire non à la haine, condamner toutes formes de terrorisme et rappeler leur engagement en faveur du dialogue interreligieux.
La veille, ils avaient été plusieurs centaines à manifester leur émotion sur la place Jeanne de Hachette et dénoncer "un acte fasciste".
Dans la Somme, une trentaine de personnes étaient rassemblées devant l'arbre de la laïcité, ce dimanche, tandis qu'à Amiens, près de 150 personnes avaient observé une minute de silence, samedi, place Gambetta. Des enseignants, pour la plupart, choqués. "Nous sommes tous potentiellement des cibles, témoignait un homme qui avait répondu à l'appel, parce que l'école de la République, c'est l'école qui prône la laïcité et des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité et ce sont des choses qui sont intolérables pour le fanatisme religieux."
Plusieurs élus des Hauts-de-France, de tous bords politiques, ont condamné fermement cet attentat sur les réseaux sociaux, parmi lesquels François Ruffin, Xavier Bertrand ou encore Laurent Somon.
Être prof, c’est ouvrir une porte vers l’universel. Un enseignant en est mort aujourd’hui. Pensée pour lui, ses proches, ses collègues. Honte pour l’assassin.
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 16, 2020
La barbarie islamiste s'en est pris à un des symboles de notre République : l’Ecole. Ces terroristes veulent nous faire taire, nous mettre à genoux. Qu’ils sachent que nous ne plierons pas : ils ne nous interdiront jamais de lire, écrire, dessiner, penser, enseigner. #Conflans
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) October 16, 2020
Hier, un professeur de collège a été lâchement assassiné pour avoir enseigné la liberté d’expression en classe. Face à la barbarie islamiste, la République et ses valeurs ne plieront jamais. Pensées émues à sa famille, ses collègues et aux élèves.
— Laurent SOMON (@SOMONLaurent) October 17, 2020