Le RC Lens lâché par ses supporters a touché le fond à Bollaert-Delelis.
Des Lensois à la dérive, accueillis par une kyrielle de banderoles hostiles et moqueuses de leurs supporters, ont concédé lundi une nouvelle défaite au stade Bollaert, face à Bourg-en-Bresse (0-1) qui sort de la zone de relégation au terme de cette 29e journée de Ligue 2.
"Dehors les clowns, vous n'êtes pas au cirque, mais à Bollaert", pouvait-on lire parmi les multiples banderoles qui fleurissaient dans les travées à l'entrée des Lensois sur le terrain.
En voici quelques autres :
- Vous faites chier même les constipés
- Il n’y a que sur Fifa où vous êtes bons
- Vachoux, bon courage avec ces chèvres
- Respectez ce blason, on touche le fond
- Vous êtes la risée du football français, allez vous faire enc…
- Il y a 20 ans, on avait des héros, aujourd'hui des zéros
Les joueurs d'Eric Sikora, tétanisés par un tel accueil, n'ont jamais pu se libérer. Soporifique, insignifiante, pathétique, insipide... Lequel de ses adjectifs choisir pour définir un premier acte au cours duquel il ne s'est quasiment rien passé ?
Il a fallu attendre la 38e minute pour voir Souleymane Diarra décocher le premier tir pour Lens, d'une vingtaine de mètres, à la suite d'une rare combinaison offensive lensoise réussie. Mais son ballon est passé à plusieurs mètres à droite des buts de Sébastien Callamand et c'est sous les sifflets que les Sang et Or ont regagné les vestiaires à la pause.
Ça c’est pas top par contre... #RCLFBBP pic.twitter.com/7tn1FUraHV
— Bastien Ducrocq (@Basducrocq) 12 mars 2018
Mood #rclens pic.twitter.com/6yo29J39Rc
— Valentin♂️#6 (@vavaRCL) 13 mars 2018
LENS - BOURG : « C’est un signal d’alarme, le club peut disparaître » pour Eric Sikora @RCLens https://t.co/0S36TQH28d
— Sandrine Arrestier (@SandArrestier) 12 mars 2018
Les Lensois ont entamé la seconde période sur un rythme un soupçon plus élevé, mais sans inquiéter la défense bressanne, pourtant la plus mauvaise de Ligue 2. "Vous êtes comme une bière sans mousse, dégueulasse", pouvait-on encore lire dans les tribunes.
Le #RCLens s'incline pour la 4e fois en 5 match en 2018 à domicile (1 but marqué), la 8e de la saison à Bollaert, soit à un revers du record sur les 30 dernières années. pic.twitter.com/IeDSx2m1kS
— Laurent Mazure (@Laurentmazure) 12 mars 2018
Nouvelle banderole (on ne les compte plus) : "Le ridicule ne tue pas, dommage" #RCLens pic.twitter.com/ojWKFtUKFh
— Laurent Mazure (@Laurentmazure) 12 mars 2018
"Vous êtes la risée du foot français, allez vous faire..." #RCLens pic.twitter.com/iSA7KhguSp
— Laurent Mazure (@Laurentmazure) 12 mars 2018
Un tract a été distribué par les associations de supporters en marge de ce match : « Une fois encore, le peuple lensois a été humilié et cela dure depuis trop longtemps… Chaque année, nous pensons avoir vu le pire sur le terrain, mais non, ils réussissent toujours à creuser », pouvait-on lire.
Ils demandent « le départ des tricheurs et mercenaires qui souillent notre blason une fois le maintien assuré. […] Les égos surdimensionnés qui ne font preuve d’aucune combativité n’ont pas leur place ici »(...) « Le Racing, ce n’est pas ceux qui passent leur temps à nous mentir, ce n’est pas ce troupeau de chèvres sur le terrain. »
"Maintenez-nous et cassez-vous !"
Finalement, le seul éclair de cette rencontre est venu de Yanis Merdji qui, d'un tir magistral d'une vingtaine de mètres (78), a envoyé le ballon sous la barre de Vachoux, un but synonyme de victoire pour Bourg-en-Bresse.
Le RC Lens, lui, reste 15e. "Maintenez-nous et cassez-vous", disait une autre banderole: Lens n'a plus que trois points d'avance sur le barragiste, Nancy...
Les banderoles de la soirée. #rclens pic.twitter.com/D1U2V8Sbgz
— Laurent Mazure (@Laurentmazure) 12 mars 2018
"C’est la première fois que je vois ça à ce niveau là, après je peux comprendre… , a notamment réagi Eric Sikora, entraîneur du RC Lens. Mais que tout un stade ne chante pas plutôt qu’une partie du public… Je peux me mettre à leur place, comprendre leur désarroi, leur impatience de retrouver des résultats, une belle équipe mais aujourd’hui nous sommes dans une situation très difficile et nous avons besoin de ces gens qui ont toujours été derrière l’équipe, sauf aujourd’hui."