RC Lens : la Bank of Azerbaijan, dirigée par Hafiz Mammadov, perd sa licence

Les affaires d'Hafiz Mammadov, l'actionnaire majoritaire du RC Lens, ne semblent pas florissantes dans son pays. La Bank of Azerbaijan, dont il préside le conseil de surveillance, a perdu sa licence cette semaine et un administrateur a été nommé.

Alors qu'il ne semble toujours pas décidé à rencontrer le Belge Grégory Maquet pour discuter de la vente du Racing Club de Lens, Hafiz Mammadov est en proie à de nouvelles difficultés dans son pays : la Bank of Azerbaijan​, établissement privé dont il préside le conseil de surveillance, n'a plus de licence pour exercer son activité bancaire. La Banque Centrale d'Azerbaïdjan a annoncé lundi dans un communiqué la lui avoir retirée, car elle ne disposerait plus du capital minimum requis par les autorités. Un administrateur temporaire a été nommé. La banque centrale a assuré que les clients qui avaient un compte à la Bank of Azerbaijan pourraient bénéficier d'un fonds de garantie des dépôts.

Difficile de mesurer l'impact de cette décision sur la fortune de Mammadov, dont les activités, vues de France, paraissent aujourd'hui totalement nébuleuses. Le site internet du Baghlan Group - son conglomérat - reste figé depuis... octobre 2013. Or, c'est ce groupe qui détient 99,99% des parts de RCL Holding, la société parisienne qui possède le RC Lens. La Bank of Azerbaijan, elle, n'a aucun lien direct ou organique avec le club artésien, ni avec sa maison mère. Mais c'est par son intermédiaire qu'Hafiz Mammadov versait de l'argent dans les caisses. C'est elle aussi qui avait fourni les fameuses "garanties à première demande" brandies à l'été et à l'automne 2014 par Gervais Martel pour convaincre la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) que les fonds promis par son associé azerbaïdjanais allaient arriver.

Une banque en grande difficulté financière depuis deux ans

La Bank of Azerbaijan a été longtemps détenue par Hafiz Mammadov, ses fils et un de ses frères. Mais en mai 2014, l'actionnaire majoritaire du RC Lens avait été sèchement écarté de la présidence du conseil de surveillance, en raison de la situation financière catastrophique de la banque. La dette de l'établissement avait été évaluée à 700 millions de dollars (645 millions d'euros), ce qui l'avait conduit à suspendre pendant de longs mois ses activités de crédit et à fermer plusieurs agences.

En avril dernier, à la surprise générale, "Hafka" avait retrouvé son fauteuil de président du conseil de surveillance. Par le biais de certains médias azéris, il avait vivement critiqué le bilan de la nouvelle direction mise en place derrière lui et laissé entendre qu'il était le seul à pouvoir sauver cette banque. Neuf mois plus tard, c'est à l'évidence un constat d'échec.   
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