Le rapporteur public du Conseil d'Etat s'est prononcé lundi 12 octobre contre les recours de Lyon, Amiens, Ajaccio, Troyes et Clermont portant sur l'arrêt prématuré des saisons de Ligue 1 et Ligue 2 suite à l'épidémie de Covid-19.
Les conclusions du rapporteur public tombées, la plus haute instance administrative doit maintenant rendre une décision, sous deux à trois semaines. Alors que les saisons 2020-2021 de Ligue 1 et Ligue 2 ont déjà repris Lyon, privé de Coupe d'Europe après l'arrêt du championnat, Amiens, privé d'une chance de maintien en L1 et Ajaccio, Troyes et Clermont, privés de play-offs d'accession dans l'élite, n'ont toujours pas de réponses définitives à leurs recours.
Toujours est-il que le rapporteur public a réduit à peau de chagrin les maigres espoirs portés par ces clubs dont celui d'Amiens qui avait été débouté par le Conseil d'Etat en juillet lors d'un premier recours en référé. Une tendance qui devrait se répéter pour ce recours sur le fond. Le rapporteur public a estimé que le Conseil d'administration de la Ligue avait légalement pu prendre la décision, le 30 avril, d'arrêter prématurément la saison dans le contexte d'urgence sanitaire.
Une certaine "vérité sportive" se dégageait du classement
Entre autres arguments, il a estimé qu'après 73% des matches de la saison joués (soit 28 journées pratiquement terminées), une certaine "vérité sportive" se dégageait au classement, qui a pu ainsi être légitimement cristallisé. Selon lui, si les clubs en mauvaise posture avaient bien sûr une chance de redresser la barre lors des dix journées restantes, cette possibilité reste néanmoins "pure hypothèse".Il a toutefois admis que d'autres solutions étaient "envisageables", "telle que la reprise des compétitions avec des matches à huis clos, comme cela a pu être décidé plus tard dans d'autres pays européens touchés par le Covid-19".