Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin s'est déclaré ce dimanche "favorable" à une taxation des produits "ostentatoires de richesse" comme les yachts ou les jets privés. Une prise de position qui va dans le sens de la majorité LREM et un peu moins dans celui de l'exécutif.
L'ancien maire de Tourcoing et désormais ministre des Comptes publics Gérald Darmanin s'est exprimé ce dimanche sur la réforme de l'impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI). Il s'est dit favorable à une taxation des "produits ostentatoires de richesse".
"Ce qui est productif pour l'économie ne sera pas surtaxé, et ce qui est une valeur immobilière ne sera pas plus taxé, simplement comme avant. Je suis favorable à la taxation des produits ostentatoires", a déclaré M. Darmanin.
Darmanin : "Oui, je suis favorable à surtaxer les yachts et jets (...) Des choses seront modifiées par le Parlement" pic.twitter.com/jGp5SmHBCK
— BFMTV (@BFMTV) 1 octobre 2017
Cette déclaration fait suite au malaise suscité dans une partie de la majorité par la réforme de l'ISF, mesure phare du projet de loi de finances 2018, qui transforme cette taxe sur la fortune en impôt sur la fortune immbilière, jugée moins productive pour l'économie.
"Les yachts, les jets privés, les chevaux de course, les voitures de luxe ou encore les lingots d'or ne sont plus pris en compte" dans le nouveau dispositif, avait réagi vendredi le rapporteur du budget Joël Giraud, qui souligne qu'un yacht, "ce n'est pas productif pour l'économie". "Ce n'est pas possible! Des symboles de ce genre doivent être beaucoup plus taxés", a-t-il enchaîné."Un yacht, ce n'est pas productif pour l'économie"'
Ils ont apparemment été entendus par Gérald Darmanin, qui s'est dit ce matin "personnellement favorable" aux "volontés de correction de la majorité" à condition que ce ne soit pas "la foire aux idées les plus farfelues".
#isf : "Tant mieux si certaines dispositions sont modifiées par le Parlement, c'est la démocratie:" @GDarmanin #bfmpolitique
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Pour le ministre de l'Economie Bruno Le Maire il n'est pas question de revoir la réforme de l'ISF, "une promesse de campagne d'Emmanuel Macron", mais d'autres modalités fiscales pourraient être appliquées aux biens de luxe. "Un véhicule à grosse cylindrée, on peut durcir le malus sur la pollution", a-t-il déclaré en exemple.