Le Parti de gauche a regretté jeudi à Lille l'absence d'accord avec le PCF aux régionales en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, au sein de la liste "le Rassemblement" conduite par l'écologiste Sandrine Rousseau.
Un tel accord "aurait pu nous aider à passer devant le PS au second tour", a estimé Laurent Matejko, conseiller régional sortant PG et tête de liste du "Rassemblement" dans le Nord, estimant "que sans eux, ce sera difficile". "On a voulu commencer à parler sur les idées mais cela n'a pas été possible",
a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse de présentation de la liste, regrettant "profondément" cette situation.
Le PCF a en effet décidé de présenter sa propre liste à ces élections régionales. La liste "Rassemblement" regroupe EELV, le Parti de gauche, Nouvelle Donne et la Nouvelle gauche socialiste. Selon un sondage Ifop du 26 octobre, cette liste recueillerait 9% des voix au premier tour des régionales des 6 et 13 décembre prochain, derrière la liste FN (38%), Les Républicains (26%) et le PS (19%).
"Nos adversaires, c'est l'extrême droite et la droite"
Mme Rousseau, interrogée par ailleurs sur un rapprochement avec le PS au second tour, a répondu : "En fonction de la volonté des électeurs, on débattra entre les deux tours, c'est normal". EELV est actuellement partenaire du PS dans l'exécutif régional du Nord-Pas-De-Calais. "Nos adversaires, c'est l'extrême droite et la droite", a clairement affirmé Mme Rousseau. "Quand Marine Le Pen ne pense qu'à l'élection présidentielle, elle nedéfend pas cette région, tout comme M. Bertrand qui lorgne les primaires à droite pour 2017", a-t-elle affirmé, dénonçant "l'irresponsabilité politique" de ce dernier qui proposerait "l'épandage aérien de pesticides".
"Avec +le Rassemblement+, nous voulons renouveler la politique", a aussi affirmé la chef de file écologiste. "On peut faire une nouvelle politique, quelque chose qui n'a encore jamais existé mais pour cela il faut s'appuyer sur du courage politique", a-t-elle dit. Estimant qu'il fallait donner l'exemple aux citoyens en étant "irréprochables", elle a mis en avant l'adoption par les candidats de sa liste une "charte éthique" dans laquelle les élus s'engagent sur leur "programme, leur salaire et la question du cumul. C'est une réelle nouveauté politique qui favorise un renouveau démocratique".