Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a mis en garde dimanche contre une "mélenchonisation de l'écologie", après la décision des militants EELV du Nord-Pas de Calais-Picardie de ne pas partir en tandem avec le PS aux élections régionales.
Les militants d'Europe-Ecologie/Les Verts en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, une région que peut remporter le FN, ont décidé de ne pas faire liste commune avec le PS aux élections régionales de décembre, optant à une majorité écrasante pour un "rassemblement alternatif" et "ouvert" aux forces de gauche comme le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. "C'est un choix de crise pour les Verts qui va de nouveau provoquer des départs", a estimé M. Cambadélis au Forum Radio J.
Selon lui, "beaucoup d'écologistes refusent la +mélenchonisation de l'écologie+". "C'est un choix de crise qui crée beaucoup de problèmes dans le Nord-Pas de Calais-Picardie pour ceux qui combattent Marine Le Pen et le candidat du passé, Xavier Bertrand", tête de liste Les Républicains, a fustigé M. Cambadélis.
Il a souligné que "l'élément le plus important pour Jean-Luc Mélenchon, c'est la sortie de l'euro", à laquelle ne sont pas favorables les écologistes. "C'est une politique totalement gauchisante", a-t-il lancé, rappelant que M. Mélenchon avait affirmé que "François Hollande, c'est Sarkozy en pire". "Je dis aux écologistes: +ne vous mettez pas dans une impasse+", a enchaîné M. Cambadélis.
"C'est une décision régionale, pas une décision nationale" de la part des militants EELV, a toutefois indiqué M. Cambadélis. Le vote, qui revient à privilégier la recherche d'une alliance avec le Front de gauche dans une région que la candidate FN Marine Le Pen espère gagner, a été immédiatement critiqué samedi par les ex-EELV François de Rugy et Vincent Placé, ainsi que par le député EELV Denis Baupin.