Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche lors de l'élection présidentielle de 2012, a accusé mercredi les médias organisateurs du débat pour les régionales en Nord Pas-de-Calais/Picardie d'"installer le tripartisme", une "mascarade" en l'absence des autres candidats.
"Pour une raison totalement arbitraire, on en a choisi trois, on installe le tripartisme et tous les autres ne comptent pas. Ce n'est pas démocratique, donc je ne commente pas une mascarade pareille", a déclaré M. Mélenchon sur iTELE. Europe 1, iTELE et La Voix du Nord ont organisé mardi soir à Lille un débat opposant les trois candidats en tête dans les sondages pour les régionales en Nord/Pas-de- Calais/Picardie, Marine Le Pen (FN), Xavier Bertrand (LR) et Pierre de Saintignon (PS). En étaient donc absents les autres candidats, notamment Sandrine Rousseau (EELV, alliée au Parti de Gauche) et Fabien Roussel (PCF).
Par ailleurs, alors que Manuel Valls a jugé mardi "hors de question" de "laisser" le Front national remporter une région, M. Mélenchon lui a répondu: "si on voulait vraiment empêcher tel ou tel parti de gagner une élection il faudrait s'en donner les moyens politiques. Il ne le fait pas". Lui opposant l'exemple portugais, où le Parti socialiste a négocié avec la gauche antilibérale, M. Mélenchon a poursuivi: "là, ce n'est pas du tout ce que fait M.Valls. Il dit "vous devez être d'accord avec moi et à ces conditions il y aura l'unité". Il en prend le risque. Mais la tendance n'est pas du tout de ce côté-là à l'intérieur de la gauche".
L'invité de Bruce Toussaint du 28/10/2015 par ITELE
"Le FN c'est le parti de confort pour l'UMP comme pour le PS pour faire peur à tout le monde"
"Le principal facteur de division, c'est la politique qu'entretient M. Valls. Après il joue habilement de la peur du Front national, qui est un argument commode. Le Front national c'est le parti de confort pour l'UMP comme pour le PS pour faire peur à tout le monde. Je ne suis pas d'accord avec cette méthode, je crois qu'il faut respecter les électeurs".Quant à un éventuel front républicain face au FN, "j'estime que c'est mélanger les torchons et les serviettes, c'est violer le vote des gens", a dit l'eurodéputé.