Le débat pour les élections régionales en Nord-Pas-de-Calais/Picardie a opposé mardi "le Ch'ti du Nord ancré dans son territoire", Pierre de Saintignon (PS), à "deux nationaux de passage", Xavier Bertrand et Marine Le Pen, a estimé mercredi Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.
"C'est le Ch'ti du Nord, celui qui est ancré dans son territoire, c'est-à-dire Pierre de Saintignon, qui l'a emporté face aux deux nationaux qui sont de passage. C'était visible. Ils parlaient déjà comme s'ils étaient dans la présidentielle, s'occupant peu de ce qui se passe sur le terrain et des gens de Nord-Pas-de-Calais/Picardie", déclaré sur Europe 1 M. Cambadélis, interrogé sur le débat radiotélévisé ayant opposé mardi soir à Lille MM. de Saintignon, Bertrand (LR) et Marine Le Pen (FN)."Xavier Bertrand tourne le dos à la tradition de la droite démocrate-chrétienne dans le Nord", a par ailleurs estimé le premier secrétaire du PS. Mardi soir, Manuel Valls a déclaré qu'il était "hors de question de laisser le Front national gagner une région" et que "tout" devait être fait "pour l'empêcher", donnant "rendez-vous" le 6 décembre au soir du premier tour. "Qu'est-ce qu'on dit d'autre? Il est hors de question de laisser une région à la droite, et encore plus
à l'extrême droite. En attendant nous menons campagne pour le premier tour et nous appelons à l'unité", a abondé M. Cambadélis mercredi.
"La droite veut défaire ce que l'ensemble de la gauche a fait dans les régions et l'extrême droite veut défaire la République. On ne met pas sur le même plan mais, c'est notre combat. C'est notre +et-et+ à nous, face au +ni-ni+ de Nicolas Sarkozy", a développé le premier secrétaire du PS. "Je vois que Nicolas Sarkozy prend en compte le fait que le ni-ni ne fonctionne pas. Et que la stratégie qui a été fixée par les Républicains, d'aller sur les terres du Front national renforce le Front national", a poursuivi le député de Paris.
"Je n'exclus rien mais ma pensée première est pour gagner le premier tour". "Je pense que le total gauche sera supérieur aux Républicains qui ne font pas une bonne campagne parce qu'ils sont divisés", a-t-il insisté, pressé de question sur l'attitude du PS entre les deux tours.