Régionales : qui sont les quatre "petits candidats" en Nord Pas-de-Calais / Picardie ?

Les sondages leur prédisent entre 0,5 % et 2,5 % des voix au premier tour des régionales. Pourtant, Jean-Philippe Tanguy (Debout la France), Eric Eric Pecqueur  (Lutte Ouvrière), Sylvain Blondel (Nous citoyens) et Eric Mascaro (UPR) se battent pour exister parmi les candidats plus visibles.

En Nord Pas-de-Calais / Picardie, neuf listes se présentent pour entrer au Conseil régional à l'issue des élections des 6 et 13 décembre. Derrière les candidats favoris des sondages, d'autres se battent pour être visibles. On leur prévoit 0,5 à 2 % des voix et ils ne sont pas sûrs de voir leur campagne remboursée (il faut atteindre 5 % des voix au premier tour pour cela). Qui sont ces "petits" candidats ? Que proposent-ils ?

29 ans, surdiplômé (ESSEC et Sciences po, il est entré à Saint-Cyr sans finir la formation), Jean-Philippe Tanguy est tête de liste dans le Nord Pas-de-Calais / Picardie de Debout La France, le parti créé par Nicolas Dupont-Aignan. Gaulliste revendiqué, il reconnaît être proche des Républicains et du FN idéologiquement mais reproche aux premiers leur manque d’actions et aux seconds leur programme, qu'il juge insuffisant. Il est à 2 % d’intention de vote au premier tour des élections régionales.

Dans son programme, il propose notamment :

• De Faire de la relocalisation la priorité régionale.
• De  soutenir les maires qui refusent les campements illégaux de Roms et de migrants.
• De lutter contre les déserts médicaux en parrainant les étudiants en médecine qui promettent de s’installer dans la région.
• Une suppression des péages pour les voies rentabilisées ou encore des aides régionales pour l'achat de voitures propres (filière électrique et biocarburants).
• Défendre les langues régionales et les artistes patoisants, les traditions ainsi que la chasse, la pêche ou les associations de défense des animaux

Il pourrait remporter 2,5% des suffrages dimanche prochain Eric Pecqueur  est ouvrier chez Toyota à Valenciennes, originaire du Nord, il a déjà été candidat aux élections régionales de 2010 pour Lutte Ouvrière. Le parti, qui rappelle ses liens avec la tradition communiste, entend faire entendre la voix des ouvriers dans la campagne et propose :

• Une augmentation des revenus au même rythme que l’inflation
• D'accueillir les migrants sur tout le territoire comme "frères de classe"
• Le retrait des troupes française d'Afrique et du Moyen-Orient
• De renforcer les services publics
  Intervenants : Nicole Baudrin (N°2 liste "Lutte ouvrière"), Eric Pecqueur (Tête de liste "Lutte ouvrière"), Nathalie Arthaud (Porte-parole de Lutte ouvrière)

   

Nous citoyens est un mouvement qui revendique des listes menées par des personnes issues de la société civile, non professionnelles de la politique pour davantage d’éthique et de transparence dans la gestion des affaires publiques. Sa tête de liste en Nord Pas-de-Calais / Picardie, Sylvain Blondel, est un ingénieur commercial né à Saint-Omer qui prône la « troisième Révolution industrielle ». Dimanche, il pourrait emporter 1 % des voix. Dans son programme il dit vouloir :

• Développer le tourisme (avec la France, la Grande-Bretagne et le Bénélux) pour redynamiser l’emploi dans la région.
• Baisser de 7 % les dépenses de la région.
• Développer le covoiturage et le vélo pour donner place à l’économie frugale dans la région.
• Renforcer le lien entre universités et entreprise.

Professeur des écoles, né dans le Nord de parents immigrés italien, la liste d’Eric Mascaro, Union populaire républicaine (UPR) est souverainiste et située plutôt à gauche. Elle pourrait remporter à 0,5 % des suffrages dimanche avec des propositions telles que :

• Un fonds de garantie pour les prêts bancaires aux PME.
• Ouvrir les esprits des lycéens à toutes les cultures du monde en leur diffusant des informations représentant les points de vue et les sensibilités d’autres civilisations :Japon, Chine, Russie, Inde, Afrique, Brésil…
• Des centres régionaux de distributions de produits agricoles, gérés par la région et à but non-lucratif pour privilégier les circuits courts.
• Garantir le maintien des lignes TER existantes
• En matière de culture : mettre un terme au clientélisme pour l’attribution des aides à la culture ou, plus surprenant, créer un festival du film francophone en partenariat avec le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

Pour savoir de quel programme vous êtes le plus proches, n'hésitez pas à faire notre quiz-test, avant d'aller voter.