La présidente du Front national Marine Le Pen a promis jeudi de "pourrir la vie du gouvernement" si elle est élue présidente de la région Nord Pas-de-Calais Picardie, affirmant qu'elle porterait plainte "contre l'Etat" sur la situation de Calais et des migrants.
"Je ne laisserai pas au gouvernement une minute de tranquillité. Vous savez ce que ça veut dire ? Et la première chose que je ferai, c'est de porter plainte, comme présidente, au nom de la région, contre l'Etat", a déclaré la candidate du FN sur BFMTV et RMC."Pourquoi? Vous croyez que ça n'a pas de conséquences économiques, non plus, au-delà de l'horreur que vivent les habitants de Calais ? Que ça n'a pas de conséquences économiques, cette situation à Calais ?", a-t-elle poursuivi.
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Suppression des subventions aux associations qui aident les migrants
"Je vais pourrir la vie du gouvernement, vous m'entendez, chaque jour, de chaque semaine. Chaque minute de chaque jour ils entendront parler de moi et des habitants. Parce que ce sont les habitants qui ne veulent plus de cette situation. Vous le comprenez ça, ou on fait comme s'ils existaient pas ?", a-t-elle lancé. Mme Le Pen a aussi réaffirmé que si elle était élue à la tête de la région, elle supprimerait les subventions régionales aux associations qui viennent en aide aux migrants. "Toutes", a-t-elle précisé, "car en réalité ils créent un appel d'air".La présidente du Front national a par ailleurs qualifié de "braquage républicain" le retrait des candidatures PS au second tour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Paca.
Les Républicains deviennent "les candidats de gauche", d'après Marine Le Pen
"M. (Christian) Estrosi et M. (Xavier) Bertrand (les candidats Les Républicains, ndlr) deviennent des candidats de gauche, là, entre les deux tours, tac, il y a une espèce de virage sur la tranche", a-t-elle déclaré. "Les uns parlent de Mauroy, les autres expliquent que la sécurité c'est pas leur tasse de thé, brutalement, et ils vont même jusqu'à cracher au visage de Nicolas Sarkozy en lui disant "taisez-vous"", a-t-elle poursuivi.Xavier Bertrand, seul en lice face à Marine Le Pen dans le Nord, a vivement attaqué mercredi les ténors de son parti, notamment Nicolas Sarkozy, enjoints de "se taire".