Le Journal du dimanche a publié le 17 juin les résultats d’une étude de la Ligue contre la violence routière, deux semaines avant l’entrée en vigueur de la limitation à 80km/h sur les routes secondaires.
La mesure devrait, selon les experts cités par le gouvernement, sauver entre 300 et 400 vies par an. Le passage de la vitesse maximale à 80km/h sur les routes sans séparateur central a été entériné vendredi par le gouvernement et entrera en application dès le 1er juillet. C’est pour présumer de l’efficacité de cette mesure très controversée que la Ligue contre la violence routière a confié une étude à au professeur Claude Got, spécialisé en accidentologie. Ses résultats sont publiés ce vendredi par le Journal du Dimanche.
Ce dimanche dans le #JDD les cartes des routes où la vitesse tue le plus. Sept éditions différentes et régionalisées pour coller aux attentes des lecteurs pic.twitter.com/l9M0v9074H
— Le JDD (@leJDD) 17 juin 2018
L’hebdomadaire diffuse les cartes, département par département, des routes qui concentre le plus d'accidents dont l'issue a été fatale. L’étude a été menée à partir de données collectées entre 2006 et 2015 sur les voies « hors agglomération et hors réseau autoroutier ».
Dans l’Aisne
Le département a cumulé 283 décès pendant la période étudiée. Au total, 13 routes cumules 51% des victimes. La voie où la vitesse a été la plus meurtrière est la N2, sur laquelle 36 personnes ont trouvé la mort. Viennent ensuite la D1044 et la D1. « C’est plutôt au nord de Laon que se situent les routes accidentogènes de la carte », note l’auteur de l’étude.
Dans l’Oise
Comme pour l’Aisne et la majorité des départements étudiés, un petit nombre de routes, représentant 16% de la longueur de voies totale, concentre la majorité des morts. "L’Oise illustre une situation moyenne avec un rapport de 1 à 3 entre la proportion de tués et la proportion de longueurs de voies », commente l’auteur de l’étude. La D938 est à l’origine du nombre de décès le plus élevé (21), talonnée par la N2 (20) et par la D31.
Dans la Somme
Dans le département, la D930 cumule 18 tués sur 10 ans. « La majorité de ses départementales a un nombre de tués au kilomètre de voie relativement faible par comparaison à de nombreux autres départements centrés sur une ville importante (ici Amiens) », remarque Claude Got. Il n’y donc que peu d’écart avec les autres axes secondaires cités dans l’étude : la D1001, la D1017, la D1 puis la D928 et la D12. Selon les conclusions de l'étude, ce sont les routes secondaires où la vitesse augmente (lignes droites, bon état de la chaussée) qui concentre les accidents fatals.