Salah Abdeslam, soupçonné d'être l'un des huit auteurs des attentats de Paris vendredi, a sans doute été exfiltré après un appel à des complices venus de Belgique.
Les enquêteurs pensent que Salah et son frère Brahim ont pu former l'équipe qui a tiré à la kalachnikov sur des terrasses et des restaurants, y semant la mort et se déplaçant en Seat. Brahim Abdeslam a été identifié comme le kamikaze qui s'est fait exploser boulevard Voltaire. Pour une raison indéterminée, recul ou raté, Salah Abdeslam n'a pas déclenché de ceinture explosive à l'inverse de son frère et des six kamikazes qui ont agi
au Stade de France et au Bataclan. Une Seat ayant été vue sur les lieux des fusillades à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Salah Abdeslam aurait appelé des connaissances en Belgique, selon les sources.
Plus tard dans la matinée de samedi, lors d'un contrôle routier à Cambrai, le chauffeur d'un véhicule présente aux gendarmes français les papiers de Salah Abdeslam. Le passage de ce véhicule dans les deux sens à quelques heures d'intervalles est attesté par des éléments de l'enquête, selon les sources.
Mandat d'arrêt international
Mais la voiture est autorisée à repartir par les gendarmes, Salah Abdeslam étant inconnu des services français et ne figurant pas dans les fichiers, à l'inverse des services belges. Mais rapidement après, son nom apparaît dans l'enquête, comme celui de l'homme qui a loué en Belgique la Polo à bord de laquelle sont arrivés les assaillants du Bataclan, selon une des sources qui explique que le recoupement est alors fait.Selon la presse belge, les deux hommes inculpés lundi en Belgique se trouvaient dans la voiture remontant de Paris, contrôlée samedi matin à Cambrai.
Ils ont été interpellés quelques heures plus tard dans la commune bruxelloise de Molenbeek. Dimanche, un mandat d'arrêt international visant Salah Abdeslam a été délivré par la justice belge. Les autorités françaises ont diffusé un appel à témoins avec sa photo.