Présenté comme "dangereux", Salah Abdeslam réside à Molenbeek, un quartier populaire de Bruxelles. Il est recherché activement par la police.
Un Français qui vit en Belgique
Salah Abdeslam, est un Français né à Bruxelles en 1989. Il vit actuellement à Molenbeek, une commune de la capitale belge. Il n'est pas connu des services de renseignements français mais est fiché en Belgique. Il a été ouvrier technique à la Stib (transports en commun belge) de septembre 2009 à janvier 2011 avant d'être licencié "en raison de ses absences répétées". Il avait repris il y a deux ans un café, Les Béguines, à Molenbeek qu'il gérait avec son frère.
Brahim Abdeslam, le frère de Salah, âgé de 31 ans, se trouvait dans le véhicule qui a tiré dans les rues de Paris. Son autre frère, Mohamed, a été arrêté dans son appartement à Molenbeek puis relâché.
Une équipe de RTL-TVI a rencontré une jeune femme qui l'a côtoyé à l'école, à l'institut Saint-Louis de Bruxelles. " C'était quelqu'un qui profitait de la vie, pour lui c'était cigarettes, filles, sorties et cinéma", a-t-elle confiée le visage et la voix cachés. " Il faisait un petit peu le fou, le gamin dans les couloirs. Il se faisait punir pour certains comportements, mais jamais rien de méchant. On ne pouvait pas imaginer à cette époque-là qu'il puisse en arriver à ça".
Soupçonné d'avoir participé aux attentats et d'en être le cerveau
Selon les informations de France 2, Salah Abdeslam pourrait être, le "cerveau" des attaques de Paris. C'est lui qui, sous son vrai nom, a loué les deux véhicules utilisés par les terroristes et qui ont été retrouvés près du Bataclan et à Montreuil. Le second véhicule, une Seat Leon noire à bord de laquelle ont été retrouvées trois kalachnikovs, a été utilisé pour mener les attaques de l'angle des rues Alibert et Bichat, de la rue de la Fontaine au Roi et de la rue de Charonne.
Selon RTL, Salah Abdeslam était dans le véhicule d'où tiraient les terroristes vendredi soir. Il a ensuite déposé son frère, Brahim, qui s'est fait exploser à la terrasse d'un café du boulevard Voltaire, puis aurait déposé son véhicule à Montreuil, juste à côté de Paris. Là, il aurait retrouvé deux complices qui l'ont emmené vers la Belgique, explique France 2.
Contrôlé à Cambrai samedi matin
Par hasard, samedi matin, à 9h10, lors d'un contrôle de gendarmerie, Salah Abdeslam a été arrêté sur l'A2 au niveau de Cambrai. Ses papiers ont été contrôlés mais comme il n'est pas fiché en France, il a pu continuer sa route, comme si de rien n'était. " C'est lorsque son nom est apparu sur le contrat de location d'une des voitures qu'un lien a été établi avec le contrôle routier dont il a fait l'objet, explique une source judiciaire à L'Express . A priori, il n'y avait pas d'élément qui montrait qu'il était recherché. Les gendarmes ont tout de même noté son identité. Le lien avec les attentats a donc pu être fait a-posteriori. Son véhicule a été intercepté dans l'après-midi à Molenbeek (Belgique), mais Salah Abdeslam avait disparu.
Appel à témoins
La police française a diffusé dimanche un appel à témoins pour tenter de localiser Salah Abdeslam, visé par un mandat d'arrêt international émis par la justice belge. Présenté comme "dangereux",
[AppelàTémoin] La #PJ recherche 1 individu susceptible d'être impliqué ds les attentats du 13/11/2015 #ParisAttacks pic.twitter.com/Gpr4MY1I53
— Police Nationale (@PNationale) 15 Novembre 2015
Selon le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le fuyard est recherché en Belgique.