Trois hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour homicide involontaire et blessures involontaires aggravées à la suite de la mort d'une jeune femme à Audincthun (Pas-de-Calais) lors d'un saut à l'élastique, a indiqué mardi le parquet de Saint-Omer.
"Les trois personnes mises en examen sont le bénévole en bas de la grue, le gérant de la société qui était en haut de la grue et le président de l'association, frère du gérant, qui n'était pas là lors des faits", a déclaré Sébastien Piève, procureur de la république à Saint-Omer à l'AFP, précisant qu'ils avaient respectivement 21, 36 et 28 ans.
Le procureur a précisé que deux personnes morales, la société Elastique X'trem et l'association Elastique fly, ont été aussi mises en examen pour les mêmes motifs. Dimanche après-midi, un jeune couple, originaire d'Hallennes-lez-Haubourdin, commune proche de Lille, a effectué un saut à l'élastique du haut d'une grue située à 65 m de hauteur.
"Erreur humaine ?"
A une quinzaine de mètres du sol, il y a eu un dysfonctionnement au niveau du système d'attache. Les deux personnes ont chuté lourdement au sol. La jeune femme, âgée de 28 ans, est morte, tandis que son compagnon de 33 ans a été grièvement blessé.Dans La Voix du Nord, le président de la fédération française de saut à l'élastique Christian Prétot, affirme que les défaillances humaines sont presque toujours à l'origine des accidents : "Le saut à l’élastique, c’est comme un Rafale ou une Formule 1 : c’est quelque chose d’extrêmement fiable, pourvu qu’un ensemble de paramètres soit scrupuleusement respecté. Sinon, le moindre pépin peut avoir des conséquences désastreuses. (...) Pour un saut en tandem, nous mettons un deuxième élastique. Ce qui, a priori, n’était pas le cas à Audincthun."