Implanté comme il l'est dans les Hauts-de-France, le Front national a des chances de remporter des sièges aux élections sénatoriales qui se tiendront dimanche 24 septembre. Mais tout n'est pas joué pour autant.
La salle de presse n'est guère remplie, mais il en faut plus pour décourager Christopher Szczurek, tête de liste FN dans le Pas-de-Calais pour les élections sénatoriales qui se tiendront dimanche 24 septembre.
L'élu FN, actuellement adjoint à Hénin-Beaumont et conseiller départemental du Pas-de-Calais, avait donné rendez-vous aux grands électeurs - maires ou conseillers municipaux à Guînes, près de Calais.
"Moi je rencontre principalement les maires" explique-t-il. "Après les grands électeurs sont aussi pour beaucoup des conseillers municipaux, il est pas aussi facile de les cibler."
Reportage de Caroline Arnold, Patricia Chalumeau et Jean-Pascal Crinon. Montage de Robin Mompach.
Le Front national place de grands espoirs sur ce scrutin qui renouvellera la moitié de la chambre haute du Parlement, soit 170 sénateurs notamment des départements dont le numéro est compris entre 37 et 66. Autrement dit, dans les Hauts-de-France seuls le Nord, le Pas-de-Calais et l'Oise sont concernés.
Le FN présente une liste dans chacun de ces départements, menés par Mélanie Disdier dans le Nord, Christopher Szczurek dans le Pas-de-Calais et Michel Guiniot dans l'Oise.
Cinq députés dans le Nord et le Pas-de-Calais
Après les quatre sièges de députés remportés dans le Pas-de-Calais et le cinquième dans le Nord, le parti de Marine Le Pen peut-il espérer des victoires dans les Hauts-de-France ?
Peut-être, mais ce sera difficile, analyse le politologue Pascal Perrineau pour qui tout dépendra des élus ruraux non-affiliés. "On verra si indépendamment de ce tissu d'élus locaux importants, des élus sans étiquette utiliseront le vote en faveur de la liste Front national pour exprimer leur désarroi. "
Le Front national dispose déjà de deux sièges de sénateur : Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône et David Rachline dans le Var.