Ce dimanche 30 août, une manifestation autour de la Seconde Guerre mondiale était organisée à Albert dans la Somme. À l'origine du projet "Albert comme en 40", une jeune étudiante en licence guide conférencier. Des reconstitutions et des expositions ont notamment eu lieu tout au long de la journée.
Si la Somme est connue pour la Grande Guerre, elle fut également le terrain de la Seconde Guerre mondiale. À Albert, ce dimanche 30 août, une reconstitution plongeait les visiteurs au cœur de l'histoire.
Dans le camp de base, les tentes des GIs américains côtoient celles des Belges ou Polonais. Une immersion dans le passé pour d'abord se souvenir. "Ma mère à l'époque avait 6 ans, elle allait se réfugier sous le jardin public où il y a le musée des abris, mes grands-parents nous racontaient ça. Aujourd'hui toutes ces histoires il ne faut pas les oublier", affirme une visiteuse.
Pour l'occasion, certains ont endossé les tenues de l'époque, comme Patrice Jacquet vêtu d'un uniforme de l'armée américaine de 1945. "Avec cette tenue, on retrouve les sensations qu'ils avaient quand ils étaient sur les plages. On se rend compte que ce qu'ils ont vécu c'est quelque chose de terrible", confie ce passionné de reconstitutions historiques.
Sensibiliser les jeunes générations
À l'origine du projet "Albert comme en 40", Perrine Chovaux, étudiante de 21 ans en 3e année de licence guide conférencier. Cette manifestation s'inscrit dans le cadre de son apprentissage à l'office du tourisme du Pays du coquelicot. "Le territoire est très connu pour la Grande Guerre mais je souhaitais aussi montrer qu'il y a un potentiel historique important sur la Seconde Guerre mondiale", explique la jeune femme.Une action qui permet selon elle d'unir les habitants, mais aussi de sensibiliser les jeunes générations. "Je pense qu'il est important pour tous de savoir ce qu'il s'est passé ici à Albert. Quand on a toujours baigné comme moi dans un territoire touché par les conflits mondiaux avec des cimetières militaires un peu partout, on ne peut qu'être sensibilisé et j'ai envie de le transmettre à d'autres personnes", affirme-t-elle.