La pénurie d'essence commence à toucher les autocars scolaires. Dans le secteur amiénois, une dizaine de courses ont été annulées. La situation s'étend dans l'Aisne et le Pas-de-Calais.
La pénurie de carburant touche progressivement les autocars scolaires des Hauts-de-France. Les conséquences du blocage des raffineries sur le réapprovisionnement commencent de plus en plus à préoccuper la Région.
La situation est d'autant plus importante que sur l’ensemble des Hauts-de-France, on compte 3 250 courses quotidiennes qui transportent 212 000 enfants.
Dix annulations de courses
Lundi 3 octobre, "on a eu dix annulations de courses sur 1 500 sur tout le secteur d'Amiens à cause d'un manque de carburant, note Franck Dhersin, vice-président de la Région Hauts-de-France en charge des mobilités. Il explique néanmoins que 9 entreprises de transport scolaire sur 10 ont encore de quoi tenir pour les jours à venir.
Mais si les autocars n'arrivent pas à s'approvisionner durant le week-end, "ça va être très compliqué de tenir la semaine prochaine". Les enfants n'avaient donc d'autre choix que d'être conduits par des parents en voiture à l'école ou de rester à la maison.
Mardi 4 octobre, les chiffres sont restés similaires. "On est toujours à peu près à une dizaine de courses annulées, pas plus".
Une pénurie qui s'étend dans l'Aisne et le Pas-de-Calais
Le secteur amiénois n'est pas le seul concerné. L'Aisne et le Pas-de-Calais "viennent de nous dire que ça se tendait, la plupart des sociétés ont leur propre cuve, mais celles-ci se vident", observe Franck Dhersin. Celles qui ont annulé leurs courses "n'ont plus de réserve".
Le vice-président de la région Hauts-de-France indique également avoir eu "personnellement" le préfet de la région. Ce dernier l'a informé que "la situation n'était pas trop grave, mais que cela pouvait le devenir si les gens ne pouvaient pas faire le plein à nouveau".
Tout dépend donc des blocages de raffineries qui continueront ou non dans les jours qui viennent. "Le préfet peut prendre des mesures de déblocage", souligne-t-il.
La situation commence aussi à se tendre pour les agriculteurs. D'après le vice-président de la Région, ils commencent à être "justes" et ne pourront pas "travailler sur les champs" s'ils n'ont pas de réapprovisionnement ce week-end.