Le petit neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, avait été agressé lundi 15 mai à Amiens. Trois hommes, âgés de 20, 22 et 35 ans étaient jugés ce lundi 5 juin pour violence en réunion. L'un d'entre eux a été relaxé, les deux autres ont été condamnés à 12 et 15 mois de prison ferme.
Le procès des trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux s'est tenu ce lundi après-midi au tribunal d'Amiens.
Au terme de l'audience, deux des prévenus ont été condamnés à 12 et 15 mois de prison ferme, le troisième a été relaxé.
Le parquet avait requis des peines allant de 2 à 4 ans de prison dont 6 mois avec sursis assortis pour les trois prévenus d'obligation de soins, interdiction de contact avec la victime, interdiction de paraître à Amiens et obligation de se former ou de travailler. Le procureur de la République d'Amiens, Jean-Philippe Vicentini, a pointé une agression "gratuite, violente et grave". "Ce que je crains, c'est qu'on se retrouve dans quelques années devant une cour d'assises parce qu'on n'aura pas pu les empêcher de causer des faits plus graves", avait-il affirmé dans son réquisitoire.
Les prévenus comparaissaient sous le régime de la détention provisoire. Ils sont arrivés aux alentours de 14h dans une salle comble. Jean-Baptiste Trogneux, patron de la chocolaterie éponyme, fondée par le grand-père de Brigitte Macron, n'était pas présent à l'audience.
Âgés de 20, 22 et 35 ans, les agresseurs présumés devaient être initialement jugés en comparution immédiate le 17 mai, deux jours après les faits, pour violences en réunion. Leurs avocats avaient demandé plus de temps pour préparer leur défense. Parmi les prévenus, déjà condamnés pour des violences et des agressions, le plus jeune, est illettré, le plus âgé est sous curatelle. Les trois hommes ont été qualifiés par leurs avocats de "marginaux", de jeunes "aux parcours chaotiques" avec des "difficultés d'ordre psychologique".
"Un véritable déchaînement"
L'affaire avait fait réagir l'ensemble de la classe politique. Lundi 15 mai, alors qu'il rentrait chez lui, vers 22h, Jean-Baptiste Trogneux, est pris à partie par des manifestants, rassemblés pour protester contre la réforme des retraites, après l'interview télévisée du chef de l'État, Emmanuel Macron. "Ils l'ont reconnu, une dizaine de personnes se sont approchées de lui, ont commencé à l'insulter. Et puis un, plus énervé que les autres, lui a mis un poing dans la figure, suivi de plusieurs derrière et il y a eu un déchaînement", rapporte le père de la victime, Jean-Alexandre Trogneux.
Les agresseurs l'ont frappé à la tête, aux bras et aux jambes. Un scanner médical, suite à l'agression, a montré un hématome important à la tempe. Il aurait reçu quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Huit personnes au total
Les agresseurs ont tous pris la fuite, mais ont été appréhendés rapidement grâce aux images de vidéosurveillance. En plus des trois hommes jugés ce lundi 5 juin, quatre autres personnes interpellées dans ce dossier ont été relâchées après leur garde à vue. Une adolescente de 16 ans, également poursuivie, doit être jugée ultérieurement par un juge des enfants.