A Amiens, Boubacar Sow et Sidiki Touré obtiennent une autorisation de séjour, Guy de la Motte arrête sa grève de la faim

Un militant amiénois, Guy de la Motte, avait entamé une grève de la faim le 5 mai pour obtenir la régularisation de Boubacar Sow et Sidiki Touré, deux Guinéens sans-papiers qui résident à Amiens. La préfecture de la Somme a finalement délivré une autorisation de séjour provisoire. 

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"Je suis enfin libre ! Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça me fait !" Au bout du fil, on entend la joie et l'émotion de Boubacar Sow qui vient d'apprendre que la préfecture de la Somme lui a accordé, après plus de trois ans de situation irrégulière, une autorisation provisoire de séjour. "Je peux enfin dire que je suis libre, répète-t-il avec enthousiasme. Avant, j'étais comme emprisonné. Je suis très, très ému, je vais enfin pouvoir réaliser mes projets." À 18 ans, il prépare un bac pro "aménagements et finitions" et n'a plus qu'à trouver une entreprise pour l'accueillir l'année prochaine. 

Guy de la Motte peut cesser sa grève de la faim

Mais d'après son père adoptif, Guy de la Motte, ce n'est qu'une formalité : "il y a déjà deux employeurs qui attendaient que ça se règle pour pouvoir le prendre !" Lui aussi, on entend son sourire dans sa voix. Il a mené  un combat acharné pour aider Boubacar Sow. Au point d'entamer une grève de la faim le 5 mai, malgré ses 74 ans.

Il demandait sa régularisation, mais aussi celle de Sidiki Touré, un autre réfugié guinéen en situation irrégulière, étudiant à l'université de Picardie-Jules Verne. Les deux hommes étaient sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), et risquaient donc l'expulsion.

C'est au 13ème jour de sa grève de la faim que Guy de la Motte a appris la nouvelle. L'émotion est tellement vive qu'il semblerait presque en pleine forme, bien qu'il ait été hospitalisé quelques jours plus tôt et qu'il doive attendre quinze jours pour pouvoir retrouver une alimentation normale.

"L'avenir qui s'ouvre enfin"

Mais ça, il le balaye d'un revers de main : tout ce qui compte pour lui, ce sont les autorisations de séjour délivrées par la préfecture. "C'est l'avenir qui s'ouvre enfin ! se réjouit-il. Pour la première fois depuis 4 ans, ils vont pouvoir sortir dans la rue sans avoir peur, c'est énorme, vous vous rendez compte ? Ils vont pouvoir sortir sans crainte, ça fait une différence inimaginable !"

Sidiki Touré devrait rendre visite à ses amis demain. Pour célébrer la nouvelle ? "Je ne sais pas si on fera ça demain, mais en tout cas, c'est sûr, ça mérite d'être fêté !", confirme Boubakar Sow.

L'autorisation de séjour est valable, pour l'instant, jusqu'au 31 octobre 2021. Un moment de répit pour pouvoir poursuivre les démarches qui permettront aux deux jeunes hommes de s'installer de manière pérenne. D'ici là, Boubacar peut se concentrer sur son bac pro, et Sidiki sur son master en géographie.

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