Ménad Lamrani est expulsable. La préfecture reproche au jeune espoir de l'athlétisme picard d'être entré sur le territoire français sans ses parents, avec un simple visa touristique. Sa situation a ému tout le lycée de l'Acheuléen où le jeune homme est scolarisé.
RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) a organisé ce lundi un rassemblement devant le lycée de l'Acheuléen, contre l'expulsion de Ménad Lamrani, un jeune Algérien scolarisé dans l'établissement. Il se trouve placé sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), exécutable avant le 26 mars.La préfecture lui reproche d'être entré sur le territoire français sans ses parents avec un simple visa touristique.
Sa situation a ému tout son lycée, y compris Didier Cardon, le proviseur du lycée : "On est dans une république, on le mérite. Ça a toujours été porté comme une valeur et là on a un élève méritant, un sportif méritant et en plus quelqu’un qui s’engage auprès des autres".
L'espoir montant de l'athlétisme picard
Ménad Lamrani, âgé aujourd'hui de 23 ans, est parti d'Algérie en 2015. Il est hébergé chez sa soeur à Amiens. Depuis toujours, la course est sa passion.
Lorsqu'il immigre en France, il trouve ses marques à l'Amiens Université Club. Christophe Guibon, directeur sportif se souvient de son arrivée : "Quand il est arrivé d’Algérie il m’avait bien expliqué qu’il était d’un petit village isolé de tout. Il n’y a pas d’infrastructures sportives, de stade donc quand il est arrivé à Amiens, avec les infrastructures qu’on a, pour lui, c’est vraiment un atout important pour sa progression".
L'année dernière, Ménad Lamrani gagne la Jules Verne et termine troisième de la Transbaie. Le refus de la préfecture de lui donner un titre de séjour pourrait briser la carrière du jeune homme. L'espoir montant de l'athlétisme picard ne veut pas penser au pire. Il préfère se concentrer sur ses prochains rendez-vous sportifs et espère achever son CAP.
Contactée ce lundi, la préfecture a décidé de réexaminer son dossier.Là dans ma tête non, je ne m’imagine pas partir.
De son côté, RESF a mis en ligne une pétition.