Au sein du cortège qui s’est élancé dans les rues d’Amiens ce samedi 7 décembre, des gilets jaunes, mais pas seulement.
Deux jours après la grève nationale du 5 décembre, la protestation contre le projet de réforme des retraites s’est de nouveau manifesté dans les rues d’Amiens ce samedi 7 décembre. Gilets jaunes, professeurs, syndiqués ou simples citoyens : plus de 200 personnes composaient le cortège qui s’est réuni cet après-midi. Un nouveau rendez-vous « pour continuer la journée d’actions de jeudi dernier, pour répéter que la réforme de Macron, le système universel par points, on n’en veut pas », insiste Stéphane Bresson, représentant syndical CGT chez Stelia Aerospace.
Jeudi dernier, près de la moitié des enseignants picards étaient en grève selon le rectorat de l’académie d’Amiens – un chiffre nettement inférieur à celui avancé par les syndicats. Certains étaient de nouveau présents ce samedi. « On est probablement les grands perdants de cette réforme », expose Arnaud Pommier, enseignant en lycée. « Il y avait un pacte social, ajoute-t-il, où on disait aux enseignants : « Vous serez mal payés toute votre vie, et arrivés à la retraite, vous aurez une bonne retraite parce que vous serez payés sur les six derniers mois de votre dernier salaire. » Là, il remet ça en question. »
La mobilisation avait toutefois débuté plus tôt dans la journée, et sur un autre sujet de crispation. Dès le matin, une trentaine de gilets jaunes s'étaient déjà rassemblés aux abords de centres commerciaux. Ils y ont dénoncé une baisse du pouvoir d'achat et souligné l'importance de lutter ensemble. « On se réunit avec tous les syndicats parce que de toute façon, il faut converger, expliquait alors Sophie Dequirot, l’une d'entre eux. Si on veut gagner ce combat, on n’a pas 36 solutions. » Le Premier ministre doit présenter le projet de réforme mercredi prochain, au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation nationale.