Après plusieurs années de reprises, le groupe picard adepte d'un rock chargé en décibels travaille sur l'enregistrement d'un premier EP. Des compositions originales qu'ils nous présentent pour cette dernière case du calendrier de l'avent.
(Presque) finies, les reprises Noir Désir, Green Day ou de Rage Against the Machine. Ravens Crew, six ans d’existence, est passé à la composition d’un premier EP dont l’enregistrement doit s’achever début 2022. Six titres pour faire la synthèse entre les différentes influences de la formation picarde, réunie autour d’une envie : "donner du plaisir et prendre du plaisir", résume le manager Lény.
Assister aux répétitions, c’est en prendre plein les oreilles : un rock vitaminé, mais aussi les vannes qui fusent entre les membres de cette "bande de potes", comme ils se présentent. Né en 2015 de l’initiative de Christophe, guitariste, le groupe a évolué pour aboutir aujourd'hui à une "musique énervée". "Généralement, l’idée vient soit de Maxime [bassiste, NDLR], soit de moi, explique Paul, à la guitare. On va essayer d’arranger tous ensemble, voir si ça colle vraiment parce qu’entre ce qui est enregistré et ce qu’on va faire en répète, il y a des choses qui bougent."
Vient ensuite l’écriture. Elle est menée par le chanteur, Arnaud. Écologie, éducation, traversées de migrants, attentats : les paroles passent en revue des sujets de société. "On ne donne pas de leçon, insiste leur auteur. C’est plutôt un constat : je vois quelque chose, ça me touche, j’ai envie d’écrire dessus. Une photographie d’un truc qui est en train de se passer." Pas de sinistrose cependant : "Quand on parle des thèmes, ce n’est pas forcément gai mais ce qu’on donne sur scène est plus enjoué !"
À terme, l’objectif des six membres est de "ne plus tourner qu’avec les compos". D’autant qu’il y a de belles scènes en perspective. Le 4 mars, Ravens Crew devrait être à Orchies, dans le Nord, pour le festival L’Enfrance du rock. Mais ils prennent déjà rendez-vous avec le public en juin : les acolytes participeront pour la deuxième fois à "L’inédite" de Retro C Trop... En attendant la U Arena ou L’Aéronef de Lille, doux rêves affichés au tableau de la salle de répétitions.