Le clip vidéo de la chanson Enfants confinés de l'artiste amiénois Toma Sidibé a été choisi pour faire partie de la campagne "Don't go Viral" de l'Unesco. Elle est destinée à lutter contre les mauvaises informations véhiculées durant la pandémie de coronavirus.
Le clip Enfant confinés de Toma Sidibé, posté sur Youtube le 26 avril dernier, n'est pas passé inaperçu. Pour preuve, l'Unesco souhaite l'ajouter à sa campagne internationale "Dont' go viral" destinée à lutter contre la désinformation concernant la pandémie de coronavirus/Covid-19.
#DontGoViral ??♀️♂️??♂️♀️
— UNESCO Dakar (@UNESCO_Dakar) April 3, 2020
L'@UNESCO et i4Policy lancent une campagne pour produire du contenu local pour lutter contre l’infodémie en Afrique.
“Cette crise nous dit l'importance de la circulation d'informations fiables et de qualité " @AAzoulay
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"Je ne m'attendais pas à autant d'enthousiasme, confie le musicien picard. Avoir le retour d'une intance internationale comme l'Unesco, c'est très valorisant."
Le clip va prochainement être diffusé sur la chaîne Youtube de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. Il sera traduit en anglais et en arabe et mis à disposition des chaînes BBC et France 24 dans le cadre de cette campagne.
Créée en une heure en plein confinement
En créant la chanson Enfants confinés en mars dernier, l'artiste amiénois, qui écrit aussi des spectacles pour les enfants, ne s'attendait sûrement pas à ce que ce projet prenne autant d'ampleur. "La chanson est arrivée comme ça, en une heure, lance le musicien. Face à la situation, cette nouvelle soudaine et cette inconnue, je me suis mis à la place des enfants, je me suis dit que ça allait être très compliqué pour eux."
Postée dans un premier temps, sans le clip, la chanson a rapidement fait des adeptes. "C'est la chanson des enfants confinés, on tousse dans le coude et on se checke du pied." À travers ces paroles et cette mélodie entraînante, un message à destination des plus jeunes : celui du respect des gestes barrières.
Très vite, l'idée de faire un clip dans un esprit ludique paraît évidente. "C'est ma démarche artistique, faire des choses qui me plaisent, mais qui puissent servir aux autres, affirme Toma Sidibé. Il fallait que les paroles soient écrites pour que les enfants puissent suivre la chanson et la chanter."
Un clip fait maison et en famille
À la réalisation, sa compagne Ilham Bakal. Elle décide d'utiliser la technique du stop motion pour mettre en images les paroles. Un clip fait maison, en un mois, avec l'aide de toute la famille. "Beaucoup de personnes de mon entourage ont participé, mon frère par exemple qui était en Italie et qui du coup a vécu cette situation un peu plus tôt que nous", confie Toma Sibidé. Le couple a pu compter aussi sur l'aide de Micowel, graphiste originaire de Saint-Quentin, qui a animé les dessins et les écritures.Conquis, des instituteurs ont même décidé d'utiliser le clip à des fins pédagogiques. "Il y en a plein qui s'en servent pour leurs élèves : au Canada, en Côte d'Ivoire, au Maroc, à La Réunion...", explique le musicien qui a l'habitude de travailler avec des écoles à l'étranger et plus particulièrement en Afrique.
Très prochainement, le clip sera également traduit en langue des signes par l'équipe de Team Sign Events grâce au partenariat avec l'Unicef Picardie. "En revanche, je ne sais pas encore si l'on incrustera une mignature ou si c'est moi qui apprendrais la langue des signes, mais pourquoi pas...", sourit-il.