La fondation Architectes de l'urgence a envoyé deux camions de matériels, depuis Amiens, à destination de Mayotte. Des rouleaux de tissus doivent être amenés par avion afin de mettre à l'abri une partie de la population mahoraise, dix jours après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Deux camions de la fondation Architectes de l'urgence sont partis d'Amiens, ce lundi 23 décembre 2024, après l'aval du Cogic (centre opérationnel de gestion interministérielle des crises).
"Ce sont des rouleaux de tissus imperméables et résistant au vent pour être acheminés sur Mayotte, à l'aéroport de Vatry", explique Alice Moreira, directrice administrative et financière de la fondation Architectes de l'urgence. Ce qui représente une surface de 71 000 m2.
Depuis ce lieu important du fret aéroportuaire, dans la Marne, le matériel "sera ensuite chargé dans des avions à destination de Mayotte pour servir dans toutes les opérations de sécurisations et de sécurité civile pour recouvrir les bâtiments qui ont été affectés par le cyclone et dont les toitures auraient été arrachées."
Les tissus devraient "arriver dans la semaine", prévient Alice Moreira. "Ça doit partir ce mardi matin et arriver mercredi ou jeudi".
"On fait partir tout notre stock à l'heure actuelle sur Mayotte qui a été validé et accepté par le Cogic. Nous avons la possibilité de (le) renforcer, en fonction des besoins. Nous avons fait une deuxième proposition pour 30 000 m2 de tissus de plus. On verra, en fonction des besoins, si le gouvernement accepte ce nouveau don", indique Alice Moreira
Une intervention en deux temps
L'ONG (organisation non gouvernementale) est spécialisée dans l'intervention de sécurisation des bâtiments après une catastrophe. "C'est ce qu'on a fait à plusieurs reprises, sur Haïti, sur les Philippines qui a été également victime d'un cyclone important en 2013."
"Nous, on a deux phases d'intervention", résume la directrice administrative et financière de la fondation. "Au-delà de cette phase, qui va être de recouvrir des bâtiments de façon temporaire", il va être question "de penser à la reconstruction pérenne", indique la directrice de la fondation.
Pour eux, l'essentiel est de "s'attacher à reconstruire, dans un premier temps, éventuellement les bâtiments publics, comme les écoles, les centres de santé, les hôpitaux. Et puis pourquoi pas le logement."
Ce jeudi 19 décembre, François Bayrou, invité de "L'Evénement, l'interview" sur France 2, a déclaré vouloir une construction rapide, "peut-être deux ans", a-t-il exprimé. À nos confrères de France Bleu Picardie. Patrick Coulombel, vice-président de la fondation, a lui évoqué une reconstruction "entre cinq et dix ans".
Avec Gabin Cransac / FTV